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« Je suis arrivée à Mulhouse avec un projet d’édition, un travail d’écriture bilan de mes 10 ans de perf.  Je ne voulais pas repartir sur une nouvelle expérience. Je suis vraiment partie en me répétant :  Ma petite marge je te connais. Non, Non, Non, tu ne feras pas un travail contextuel, tu ne me nourriras pas de la richesse d’un lieu, tu ne me plongeras pas dans une réalité afin de découvrir son équilibre complexe. Non, non, non, tu ne m’éparpilleras pas une nouvelle fois dans l’étendue des connexions possibles pour peu qu’on sache être disponible au présent qui passe.
Et puis, je suis arrivée à l’atelier DMC. J’ai commencé à chanter et danser dans cette cathédrale industrielle. Un film sur Mulhouse comme archétype de la ville industrielle est né.
Dans cette résidence finalisée par une semaine de tournage intense, c’est à l’image que j’ai rassemblé mon vocabulaire et ma grammaire de performeuse.
L’historienne Marie-Claire Vitoux a été mon conseil scientifique, la Mulhousienne de cœur, Emilie George un guide, le réalisateur Christophe Monterlos un complice. Il me faut vraiment remercier l’équipe de la Kunsthalle qui m’a soutenue dans les démarches de ce projet. Une aide individuelle à la création de la DRAC Franche-Comté a fait le reste. »
Marguerie Bobey

residence-air-Nord-Est

Ce n’est pas parce que ça a été déjà fait que ce n’est plus à faire ! L’histoire est faite de préoccupations, de sujets récurrents qui n’échappent ni à l’art ni à nos contemporains. C’est ainsi que l’on retrouve des œuvres qui prolongent des questionnements atemporels, qui revisitent des réflexions indémodables. Le tableau est-il forcément une image fixe ? Le marbre fait-il la sculpture ? Collectionner est-ce un art de vivre ou un acte compulsif ? L’exposition Fait et À faire présente de nouvelles pistes de recherche.

Exposition collective
Julien Amillard et Swann Mahieu, Guillaume Barth, Alexander Bledowski, Françoise Caraco, Martin Chramosta, Clément Cogitore, Alessia Maria Carmela Conidi, Saskia Edens, Livia Johann, Clare Kenny, Sandra Kunz, Simon Pfeffel, Angelika Schori, Raphaël Stucky, Nicole A. Wietlisbach

Michaël Batalla est né en 1971. Poète, il a publié Autour/Around, avec le photographe Benoît Fougeirol (coll. d’ici-là, éd. VMCF, 2010) ; Poèmes paysages maintenant (éd. Jean-Michel Place, 2006) et vient (éd. le Clou dans le fer, 2002). Une part importante de sa poésie a été publiée en revues spécialisées, Po&sie, MIR, L’étrangère, Boudoir & autres. Il a réalisé quelques oeuvres poétiques in situ, notamment pour la Cité des Sciences et de l’Industrie ou le Musée de Sérignan. Co-fondateur des éditions le clou dans le fer, il y dirige la collection expériences poétiques. Parallèlement à son activité de création poétique et d’édition il est enseignant à l’École Spéciale d’Architecture à Paris.

Exposition hors les murs

La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace ont choisi de s’associer et d’accueillir pendant toute une année universitaire, une œuvre issue de la collection 49 NORD 6 EST – Frac Lorraine,

Prototype improvisé de type «nuage », 2009 de Yona Friedman
Il s’agit d’une structure conçue pour être réalisable à l’aide de matériaux simples, par n’importe qui, professionnel ou non. Cette structure est toujours improvisée, car elle ne peut être dessinée ou planifiée ; il est seulement possible d’expliquer son mode de réalisation. Elle transforme l’espace vécu, en brisant toutes les géométries, coupoles, façades, tours. Mais briser la géométrie ne veut pas dire désordre, et réfère plutôt à une géométrie « autre ».
Yona Friedman

Dans le cadre de sa programmation artistique et de son programme annuel d’ateliers, La Kunsthalle a commandé à Nicolas Pinier, artiste plasticien, une œuvre ludique à concevoir en partenariat avec la classe de 4ème3 du Collège François Villon de Mulhouse.
L’objet de la rencontre élèves/artiste est la création d’une œuvre destinée à prendre place sur les tables dans l’espace d’accueil de La Kunsthalle.

« Partant d’une réflexion sur les paradis fiscaux, le projet s’impose comme une œuvre artistique et éducative, civique et citoyenne, d’une lecture du monde contemporain. Les enfants de 4ème3 du collège François Villon, situé en ZEP (Zone d’Education Prioritaire) à Mulhouse, sont amenés à réfléchir sur ces territoires défiscalisés ». Nicolas Pinier

Pic & planc (commande workshop) a bénéficié du soutien d’Action Repro Service

Sous nos yeux est un projet en plusieurs parties, composé d’expositions, de résidences d’artistes et de rencontres. À Mulhouse, Abdellah Karroum, commissaire associé à La Kunsthalle en 2013, propose deux expositions, une émission de radio et de nombreuses nouvelles œuvres.

Le projet explore le vocabulaire d’un groupe d’artistes qu’Abdellah Karroum a baptisé, pour la première fois au Maroc, la « Génération 00 », et qui partagent une même approche artistique en ce début de XXIème siècle. La génération « 00 » renvoie à l’idée de rupture avec une histoire de l’art linéaire et favorise le dialogue entre l’Art et l’Histoire en replaçant chaque production dans son contexte d’une part, et chaque artiste en tant que citoyen qui s’interroge sur des questions fondamentales telles que le mouvement, la résistance ou la liberté dans le monde, d’autre part. Issu d’un environnement culturel et social bien précis, le concept de Génération 00 a très vite été repris dans des projets de conférences sur plusieurs continents. Les problèmes soulevés par l’idée de « Génération 00 » dépassent le cadre de l’art et ne se limitent pas à une seule région du monde.
A La Kunsthalle, Sous nos yeux investit pour la seconde fois le même lieu d’exposition, faisant suite au premier volet présenté en début d’année 2013. Le troisième opus sera présenté début 2014 au MACBA, Musée d’Art Contemporain de Barcelone. La majorité des œuvres de ce projet sont nouvellement produites et commandées par La Kunsthalle et le MACBA.
Sous nos yeux est imaginé comme un chantier exploratoire des formes d’exposition dont l’objet est de relier la production de chaque œuvre à une proposition artistique comme une réponse qui positionne l’artiste dans le monde. Le quotidien et l’immédiat interagissent avec l’histoire et le lointain. Le travail est déplacé de son lieu de production comme un geste vers son site d’exposition, comme une image ou la répétition de ce geste.
Sous nos yeux (partie 2) poursuit l’exploration du contexte d’émergence de l’œuvre et des conditions de son exposition. Par opposition à la première partie dans laquelle les œuvres définissaient un espace ouvert, dans ce deuxième volet, l’espace est construit, morcelé, et s’apparente à des pages successives et alignées. Dans une « mise en page » originale, associant l’idée d’un livre ouvert à celle d’un labyrinthe architectural, le spectateur a le choix de lire ou naviguer au gré des multiples « entrées » dans l’œuvre.

Avec les œuvres de Mustapha Akrim, Gabriella Ciancimino, Shezad Dawood, Ninar Esber, Patricia Esquivias, Pedro Gómez-Egaña, Camille Henrot, Mohamed Larbi Rahali, Younès Rahmoun et Oriol Vilanova.

Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Paris, Rabat et Doha. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. En 2002, il fonde L’appartement 22, lieu de rencontre et d’exposition dont les premières expositions JF_JH interrogent la société. Ce lieu devient progressivement coopératif dès 2004, associant des commissaires internationaux en « Délégation Artistique » (Curatorial Delegation). En 2007, L’appartement 22 étend ses activités vers la R22-radio. Abdellah Karroum a été commissaire associé aux biennales de Dakar en 2006, Gwangju en 2008. En 2009, il a organisé une proposition pour l’articulation d’œuvres et de lieux pour la 3e Biennale de Marrakech. Il est Directeur artistique du Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco depuis 2012, et commissaire associé pour La Triennale au Palais de Tokyo de Paris et directeur artistique du projet « Inventer le monde-l’artiste citoyen », de la Biennale du Bénin 2012. Il est, depuis juin 2013, Directeur du Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Doha (Qatar).

Sous nos yeux (partie 1)

Daniel Gustav Cramer investit La Kunsthalle Mulhouse avec Ten Works (Dix œuvres) et signe ainsi sa première exposition monographique française. Cette proposition appartient à une série dont chaque titre fait référence au nombre d’œuvres exposées. Entre photographies, textes, livres, travaux sur papier et sculptures, presque tous inédits, cette exposition emmène le spectateur dans un univers poétique et un espace-temps redéfini par l’artiste.
Daniel Gustav Cramer part souvent d’un récit ou d’une image qu’il fait évoluer imperceptiblement. Il a recours à la série, à la fragmentation, à l’ellipse. D’une séquence à l’autre, il créé des interstices temporels, des entre-deux propices à installer un espace imaginaire. Il invite le spectateur à s’infiltrer dans ces étroites ouvertures et à prendre ses propres chemins de traverse. Les œuvres de Daniel Gustav Cramer ne sont pas directives, elles se noient dans des décors brumeux et renvoient à des petits moments atemporels, affranchis de tout commencement et de toute fin.
A Mulhouse, Daniel Gustav Cramer poursuit sa recherche du sensible à travers ses principes de récits écrits ou imagés. Dans ses histoires, l’être humain s’estompe de plus en plus, voire disparaît, pour laisser place à un décor empreint d’une présence effacée. L’exposition se présente à la manière d’un rêve peuplé de petits riens, de ces instants ou sentiments oubliés et qui retrouvent entre deux images la force d’un souvenir. Nul besoin de comprendre, l’essentiel est de se laisser aller à ses pensées.

Daniel Gustav Cramer est né en 1975, il vit et travaille à Berlin. En 2012, il a entre autre exposé au Kunsthaus de Glarus (Suisse), au Badischer Kunstverein de Karlsruhe (Allemagne), à la Kunsthalle de Lisbonne (Portugal). Il a participé cette même année à la dOCUMENTA 13 à Kassel (Allemagne). Depuis 2007, il développe en partenariat avec Haris Epaminonda le projet The Infinite Library, sous la forme de livres et d’une archive en ligne.

Une proposition de Sandrine Wymann.

Un programme de performances sur le thème de la langue et du langage, en présence d’artistes suisses, français et espagnols et d’étudiants de Bâle, Besançon et Mulhouse.

En 2013, le programme de Locus Métropole 4 élargit s’associe à Kaskadenkondensator de Bâle. Le projet devient transfrontalier, s’enrichit de la rencontre de deux langues au minimum et se déploie toujours sur le terrain de l’expérimentation et de la recherche.

L’événement est construit comme une pièce en plusieurs temps, fourmillante, unique et éphémère. Le son, la langue sont portés dans des actions incisives et radicales, irréconciliables, rejetant l’enveloppe formelle du spectacle.

Frédéric Forte a imaginé Questions obliques, un nouveau protocole de visite pour les expositions de La Kunsthalle, d’après une adaptation du jeu de cartes Oblique Stratégies de Brian Eno. Oblique stratégies : chacune des cartes du jeu porte une indication apparemment énigmatique ou ouverte à diverses interprétations. D’après Brian Eno, elles peuvent être employées « comme un paquet (un ensemble de possibilités examinées en permanence par l’esprit) ou bien en tirant une carte unique au hasard lorsqu’un dilemme se présente dans une situation de travail ».

Benjamin Dufour a collaboré pendant une année scolaire avec la classe de 4ème5 du collège François Villon de Mulhouse. Cette rencontre a donné lieu à la création d’une œuvre sonore qui a pris place dans l’ascenseur de La Kunsthalle.
Avec le soutien de Schindler France.

© La Kunsthalle

Poète inclassable, Jean-Michel Espitallier (né en 1957) joue sur plusieurs claviers et selon des modes opératoires constamment renouvelés. Listes, détournements, boucles rythmiques, proses désaxées, propositions logicoabsurdes, sophismes tordent le cou à la notion si galvaudée de poésie en inventant des formes neuves pour continuer de faire jouer tout le bizarre de la langue et d’en éprouver les limites. Entre rire jaune, tension comique et dérision, la poésie de Jean-Michel Espitallier, proche en cela de l’art contemporain, use de la plus radicale fantaisie pour faire voler en éclat et problématiser encore davantage, la notion de genre et de frontières esthétiques (donc éthiques…).

Cofondateur de la revue Java (1989-2006, il est l’auteur d’une quinzaine de livres parmi lesquels, pour les plus récents: Syd Barrett, le rock et autres trucs, Editions Philippe Rey, 2009. Cent quarante-huit propositions sur la vie et la mort et autres petits traités, Al Dante, 2011 (Prix des lycéens d’Ile-de-France, Seine-Saint-Denis, 2012). De la célébrité : théorie & pratique, Editions 10/18, 2012. L’invention de la course à pied, Al Dante, 2013.Il travaille actuellement sur plusieurs projets multimédias et mène parallèlement.

Mini-résidence « Ecrire l’art »:
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, un auteur contemporain, s’immerge dans l’univers de l’exposition et compose autour des œuvres. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les oeuvres à travers le langage spécifique de l’écrivain.

En 2013, la RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE accueille Georgia Kotretsos, chercheuse, critique et artiste. Elle travaillera en partenariat avec Radio Campus et développera pour la R22 radio, un espace de dialogue radiophonique en prolongement de l’exposition et avec la complicité des équipes universitaires mulhousiennes.

La RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE est une résidence réservée à des artistes dont la démarche passe par un temps de recherche et de collaboration. Chaque année La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace invitent un artiste qui, pendant deux mois, peut s’appuyer sur les moyens et les savoirs des deux institutions.

R22 radio : www.radioapartment22.com / Radio Campus Mulhouse : www.radiocampusmulhouse.fr

Georgia Kotretsos est née à Thessalonique en 1978. Cette artiste visuelle vit aujourd’hui à Athènes. Son travail se concentre particulièrement sur la réception de l’art et vient remettre en cause le conformisme des visions et points de vue. Parallèlement à son activité en studio, elle a cofondé le Boots Contemporary Art Space aux États-Unis et écrit régulièrement pour le blog « The Art in the Twenty-First Century », dans sa rubrique mensuelle « Inside the Artist’s Studio ».

Photo: Résidences d’artistes Georgia.. © La Kunsthalle

Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Paris, Rabat et Doha. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. En 2002, il fonde L’appartement 22, lieu de rencontre et d’exposition dont les premières expositions JF_JH interrogent la société. Ce lieu devient progressivement coopératif dès 2004, associant des commissaires internationaux en « Délégation Artistique » (Curatorial Delegation). En 2007, L’appartement 22 étend ses activités vers la R22-radio. Abdellah Karroum a été commissaire associé aux biennales de Dakar en 2006, Gwangju en 2008. En 2009, il a organisé une proposition pour l’articulation d’œuvres et de lieux pour la 3e Biennale de Marrakech. Il est Directeur artistique du Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco depuis 2012, et commissaire associé pour La Triennale au Palais de Tokyo de Paris et directeur artistique du projet « Inventer le monde-l’artiste citoyen », de la Biennale du Bénin 2012. Il est, depuis juin 2013, Directeur du Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Doha (Qatar).

Cours Publics est un cycle de cours proposé conjointement par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace, la Haute école des arts du Rhin et La Kunsthalle.

Autour de la thématique de l’art immatériel, ces cours, assurés par des personnalités universitaires ou du monde de l’art sont ouverts à tous, sur inscription.

Depuis le XXème siècle, des artistes tendent à faire disparaitre la matière de l’œuvre. Quels sont les mouvements, les formes qui incarnent cette évolution immatérielle de l’art ? Quels perceptions et rapport à l’œuvre cette dématérialisation induit-elle ?

Cycle thématique de 4 séances de 1h30 de 18:30 à 20:00 – La Fonderie / Grand Amphithéâtre

Jeudi 14 février – Les situationnistes : au-delà de l’art ? par Patrick Marcolini
Jeudi 7 mars – L’art performance : débordements et immatériel par Michel Collet
Jeudi 14 mars – Exposer l’immatériel par Mathieu Copeland
Jeudi 21 mars – Des révélations autour d’une collection invisible ! par Béatrice Josse

Sous nos yeux est un projet en plusieurs parties, fait de rencontres, d’expositions et de publications. La proposition curatoriale d’Abdellah Karroum explore des démarches artistiques comme autant d’écritures et d’inventions de matériaux. La petite histoire inscrit chaque œuvre entre un lieu spécifique d’investigation et un espace commun d’intervention. Cette correspondance se révèle, dans le projet Sous nos yeux (partie1), tel un fil rouge, et prend la forme d’un rapprochement entre les montagnes du Rif, comme exemple géographique et La Kunsthalle, son histoire, ses activités et sa fréquentation.
Que le lieu d’investigation retenu par l’artiste soit réel ou virtuel, il nous amène à lire et penser les idées des œuvres dans la grande histoire. C’est avec cette perspective, certes expérimentale, que le projet Sous nos yeux associe les artistes, les chercheurs et les professionnels de l’art et d’autres sciences humaines, inscrivant la notion d’œuvre aux côtés des autres productions de la civilisation.
Sous nos yeux (partie1) se déploie entre divers lieux physiques, investis par les productions artistiques, dont La Kunsthalle est le quartier général.

Avec la participation d’Adel Abdessemed, Gabriella Ciancimino, Badr El Hammani, Pedro Gòmez-Egana, Younès Rahmoun et LMDP.

La R22 radio est associée au projet comme un espace de dialogue, encadré par l’écrivaine et artiste Georgia Kotretsos, en collaboration avec la radio universitaire de Mulhouse (Radio Campus).

Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Cotonou, Paris et Rabat. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. En 2002, il fonde L’appartement 22, lieu de rencontre et d’exposition dont les premières expositions JF_JH interrogent la société. Ce lieu devient progressivement coopératif dès 2004, associant des commissaires internationaux en « Délégation Artistique » (Curatorial Delegation). En 2007, L’appartement 22 étend ses activités vers la R22-radio. Abdellah Karroum a été commissaire associé aux biennales de Dakar en 2006, Gwangju en 2008. En 2009, il a organisé une proposition pour l’articulation d’œuvres et de lieux pour la 3e Biennale de Marrakech. Il a été en 2012, directeur artistique du Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco, commissaire associé pour La Triennale au Palais de Tokyo de Paris et directeur artistique du projet « Inventer le monde-l’artiste citoyen », de la Biennale du Bénin. Commissaire invité à La Kunsthalle Mulhouse, Abdellah Karroum travaille sur le projet Sous nos yeux qui continue aussi au MACBA, Musée d’Art Contemporain de Barcelone.

Sous nos yeux (partie 2)

La feuille de papier enregistre l’atmosphère dégagée par le lieu dans lequel elle est installée – à la manière d’un attrape-rêves absorbant les mauvais rêves. Agissant comme un filtre, le support se charge d’empreintes de ce qui se passe autour de lui, et se laisse abîmer.

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Photo : Newspaper, photographie, 2013

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