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Série d’impressions A4, éditée au mois de novembre 2011 dans le cadre du festival Mulhouse gare centrale.
A l’initiative du CRAC Alsace et de La Kunsthalle Mulhouse, Jean-Jacques Dumont, Joséphine Kaepplin, Julien Nédélec et Suzanne Roth ont réalisé des visuels qui, imprimés en recto-verso et numérotés, furent distribués aux passants au mois de décembre 2012, à l’occasion de l’arrivée du TGV Rhin-Rhône dans la ville de Mulhouse.
Les gares sont des lieux de circulation de l’information : y sont distribués quotidiennement des milliers de tracts et flyers à vocation informative, publicitaire, parfois politique, etc.
Ces quatre artistes ont été invités à investir cet espace à la fois surcodé et illimité du flyer, les seules contraintes qui leur étaient imposées étant celles du format – A4 – et de la couleur – n&b-.

REGIONALE 12

Penser, concevoir, faire, exposer. L’une succède à l’autre et ainsi s’échelonnent les étapes de la création. La succession est logique et convenue. Et si l’on venait la perturber ? Et si l’on introduisait dans ce déroulé un grain de sable qui remette en question les lieux du faire, le temps de l’exposition, les modes du concevoir et les raisons du penser ? Simplement brouiller les conventions et accueillir, le temps de la Régionale, des artistes et des œuvres qui dans un même espace et sur trois modes différents remettront en jeu le format de l’exposition.
Le premier espace des duos sera un lieu d’échange et de sociabilité ; les artistes présents considéreront la Kunsthalle à la fois comme un lieu d’incubation, d’expérimentation et de monstration. Pendant quatre semaines, ils tenteront d’établir un dialogue entre eux, les œuvres et le public.
Le deuxième espace est confié au collectif Encastrable qui développera durant l’exposition une œuvre évolutive. Encastrable détourne et utilise le réseau des hypermarchés, qu’il emploie tantôt comme atelier, tantôt comme lieu de résidence. Il formule des sculptures sur la base de produits proposés par les grandes surfaces.
Le troisième espace sera le lieu de projection de 6 heures de vidéos selon un programme quotidien et ininterrompu.

Artistes : Karin Aeschlimann, Elise Alloin, Charlotte Aveline, Mathilde Caylou, Patricia Dreyfus, Encastrable, Esther Ernst, Attale Joggerst, Ana Navas, Dana Popescu, Reto Scheiber, Tangé Shongo, Dali Wu, Saliha Ziani, Sebastian Dannenberg et Kriz Olbricht.
Une proposition de Sandrine Wymann.

Né en 1965, Jérôme Mauche vit à Paris et enseigne à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Il est l’auteur d’une douzaine de livres. Il dirige la collection Les grands soirs aux éditions Les petits matins et organise un cycle de rencontres Poésie Plate-forme à la Fondation d’entreprise Ricard à Paris.

Mini-résidence « Ecrire l’art »:
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, un auteur contemporain, s’immerge dans l’univers de l’exposition et compose autour des œuvres. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les oeuvres à travers le langage spécifique de l’écrivain.

Photo: Mini Résidence – Ecrire l’art – Jerome.. © La Kunsthalle

Dans le cadre de l’exposition « Bientôt le métal entre nous sera changé en or », la projection du film « L’île de la répétition » de Benoît Maire, précédée d’une rencontre avec l’artiste, s’est déroulée « hors les murs », au cinéma Bel Air de Mulhouse.

Bientôt le métal entre nous sera changé en or a été spécialement créée pour la Kunsthalle Mulhouse. Cette exposition n’est ni un instantané, ni une rétrospective mais elle est conçue comme un ensemble complexe comprenant installations, événements, rencontres et projections où la notion centrale d’activité (lire, voir, échanger, etc.) émerge.
L’exposition inscrit la trajectoire de l’artiste et la réflexion du commissaire à ses usages possibles, tant matériels que métaphoriques. Elle est pensée comme une structure (spatiale et
temporelle) à jouer, à habiter, à déplacer. Elle est ouverte, non conclusive et invite l’autre, le visiteur, à l’agencer, à l’unifier, à l’habiter. L’exposition, en soi, n’est pas un but, elle n’est qu’un indice de ce que le spectateur peut en faire : l’objet de cette recherche demeure à constituer.

Le travail de Benoît Maire se nourrit d’un questionnement philosophique permanent, l’artiste donne à voir et à ressentir les affects qui débordent l’espace conceptuel même lorsqu’il est objectivement formé. Ce rapport et ce débordement affectif et affecté de la philosophie est pour lui l’intrigue. Dans l’exposition, cette intrigue nommée Bientôt le métal entre nous sera changé en or est organisée en 5 parties, comme autant d’espaces où la mesure fait défaut. Car si l’espace et le temps se rationalisent en une histoire nommée philosophie, Benoît Maire cherche les lieux où l’esthétique apparaît comme les failles, les ratures, et les remaniements de cette histoire.

Bientôt le métal entre nous sera changé en or fait partie du cycle de trois expositions sur la question du savoir comme une forme en soi, imaginé par Vincent Honoré, commissaire associé à La Kunsthalle pour la saison 2011/2012.
Bientôt le métal entre nous sera changé en or, monographie de Benoît Maire
L’entre-deux des savoirs bouleversés – Quatre études : Aurélien Froment, Marie Lund, Melvin Moti, Benjamin Seror
Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré, monographie de Simon Starling
Le quatrième et dernier mouvement du cycle prend la forme d’une édition : Des savoirs bouleversés – Unsettled Knowledge

Vincent Honoré est un commissaire indépendant qui travaille entre Paris et Londres. Après avoir rejoint les équipes curatoriales du Palais de Tokyo à Paris puis de la Tate Modern à Londres, et y avoir travaillé sur des projets avec, entre autres, Carol Bove, Jeff Wall, Pierre Huyghe, Carsten Höller, John Baldessari ou Louise Bourgeois, il est depuis 2008 le directeur artistique et le commissaire de la David Roberts Art Foundation à Londres. Il a dès l’origine défini la fondation comme un espace international d’échanges et de productions, dédié aux expérimentations critiques, en invitant artistes (Oscar Tuazon, Jason Dodge, Keren Cytter, etc) et commissaires (Cylena Simonds, Mihnea Mircan, Raimundas Malasauskas, Mathieu Copeland, etc), en créant un programme de performances et d’événements publics, en ouvrant 7 ateliers d’artistes et en développant une collection de plus de 1600 œuvres. En 2011, il a créé Drawing Room Confessions, un journal dédié aux artistes contemporains (un artiste par numéro), basé uniquement sur des conversations. Charles Avery, Jason Dodge, Miriam Cahn, David Lamelas, Benoit Maire et Rosalind Nashashibi sont les premiers artistes invités. En Mai 2011, il a été le commissaire invité au Magasin, CNAC de Grenoble pour organiser l’exposition Tableaux, réunissant 21 artistes autour des notions de tableaux et de peintures.

Dector & Dupuy travaillent à partir de signes, objets ou mots glanés dans l’espace urbain, généralement peu spectaculaires, et attirent l’attention sur les traces de conflits et de revendications. Dans leurs visites guidées les deux artistes pointent certaines configurations insolites, des matériaux, des formes, etc. Leur regard décalé prête souvent à sourire et renouvelle notre regard sur l’espace public.

La collaboration de Michel Dector et Michel Dupuy dure depuis plus de 20 ans. En parallèle à leurs expositions, ils ont proposé une vingtaine de visites guidées, à Metz, Mantes-la-Jolie, Méréville, Château-Gontier, Paris, Quimper ou Maastricht

La Kunsthalle Mulhouse présente 400 Sonnets in Reverse, Together, la première exposition consacrée à Seb Patane dans une institution publique française.
Seb Patane est né en Italie en 1970, il vit et travaille à Londres. Après son diplôme à Goldsmiths (2002), il a très vite attiré l’attention des critiques par son travail sur de nombreux supports tels que la vidéo, la sculpture, la performance et le collage. L’exposition à La Kunsthalle présente une sélection d’œuvres récentes, rassemblées spécialement pour l’occasion.
Le titre de l’exposition de Seb Patane à Mulhouse, 400 Sonnets in Reverse, Together, est extrait de la chanson « The Be Colony » (2099) du groupe britannique Broadcast, que l’on pourra entendre à l’entrée de l’exposition dans une bande sonore. En plus de cette pièce, l’exposition présentera des dessins et des collages.
L’œuvre de Seb Patane navigue entre figuration et abstraction, entre suggestion d’un récit et
déconstruction de celui-ci par la forme fragmentée . Une tendance semble tout de même se dégager de son travail au cours des dix dernières années, celle d’un retour obsessionnel à certaines images archétypales. Patane se livre à un jeu subtil de références, de symboles et de signes touchant des cordes sensibles qui varieront d’un spectateur à l’autre selon sa propre histoire.
A l’occasion de l’exposition mulhousienne, la première monographie sur Seb Patane a été publiée chez DISTANZ Verlag, avec entre autres des contributions de Rob Young, Catherine Wood et Heike Munder.

Une proposition de Bettina Steinbrügge, commissaire invitée pour la saison 2010/11.

Les dernières expositions monographiques de Seb Patane, dont « So this song kills fascists », ont été présentées à Art Now, Tate Britain, en 2007, Art Statements, Arts 40 Basel et Constellations, Artissima en 2009. D’autre part, il a exposé en solo à la Galleria Fonti de Naples en 2007, à la China Art Objects Galleries de Los Angeles en 2008, ainsi qu’à la galerie Maureen Paley à Londres en 2009.
Son travail a été présenté lors de nombreuses expositions de groupes comme Compass in Hand : Selections from The Judith Rothschild Foundation Contemporary Drawings Collection, au Museum of Modern Art à New York et While Interwoven Echoes Drip into a Hybrid Body, au migros museum für gegenwartskunst à Zürich. Il a, par ailleurs, été nominé pour Beck’s Futures en 2006.

L’exposition hors les murs a pour objet de proposer des regards croisés de scientifiques et d’artistes sur des phénomènes physico-chimiques. L’association entre scientifiques et artistes est l’occasion d’interroger les processus d’appropriation d’une phénoménologie en fonction de la culture, des compétences et des techniques de chacun. Des visites guidées et des conférences « grand public » organisées autour de cette exposition tentent d’éclaircir les processus communs ou non à l’élaboration d’une connaissance scientifique et à celle d’une œuvre d’art.

Artistes : Anita Molinéro, Juliana Borinski et les chercheurs de l’IS2M

« L’art et la science s’enrichissent quand les artistes et les scientifiques coopèrent pour dépasser leurs limites, élargir leurs champs d’interventions. Ils croisent des problématiques, des méthodes, des objectifs. Ils mettent en lien des savoirs et des analyses mais conviennent à la fois d’une proximité et d’une radicale divergence. Certains artistes affirment une méthode de travail qu’ils qualifient communément de scientifique. Ils observent un décalage, formulent des hypothèses qui expliquent leurs observations, leurs questionnements et vont parfois en s’appuyant sur des compétences scientifiques, jusqu’à évoquer des solutions à leurs problématiques. Ces procédés passent par des stades de recherches et d’études importantes. On parle alors « d’artistes chercheurs », appellation qui fait référence à une certaine rigueur et à une dimension expérimentale. L’artiste comme le scientifique cherchent, passent par des étapes clés de tests, de mises en œuvre et n’excluent pas une part de subjectivité. Ils travaillent tous deux selon des schémas, des modèles et leurs expériences sont ouvertes à une part d’intuition qui in fine les mène à des découvertes parfois fortuites. Dans cette part de hasard, dans la propriété non maîtrisable du matériau utilisé ou étudié, une artiste comme Anita Molinéro trouve et produit ses sculptures. Le plastique qu’elle façonne, torture, maltraite qui lui échappe malgré la mise en œuvre d’actions ou de traitements précis, prend des formes qui répondent aux lois de comportements des matériaux polymères et à leurs propriétés intrinsèques. Au final, ses sculptures, modestes ou immenses, sont le résultat de la conjugaison d’un geste créateur maîtrisé et du hasard d’un processus physico-chimique. Pour d’autres artistes, ce même geste créatif est le fruit d’une recherche appliquée et minutieuse qui s’affirme en tant que telle mais pas nécessairement à travers le résultat qu’il produit. L’œuvre dans ce cas existe parce qu’elle se réfère à l’expérience de sa fabrication. Le processus ici prime sur l’aboutissement, la question du support, de la forme s’impose comme une étape supplémentaire et douloureuse qui n’a de sens pour l’artiste que dans la mesure où son travail est destiné à être montré, exposé. L’artiste se pose alors la question de comment donner à voir (et non pas à comprendre) comment donner forme à l’infiniment petit, l’imperceptible, l’indéfini ou l’invisible. Dans son travail In the Soul of film, projet d’observation et de création, Juliana Borinski étudie des structures complexes concrètes de la pellicule photographique et les restitue plastiquement par des images abstraites gravées ou par un procédé de « nanophotographie ». De son côté, au cours d’expériences, le scientifique créé, découvre des formes ou des images qui retiennent l’attention et séduisent. Leur valeur esthétique n’est pas une fin en soi mais suscite un véritable trouble qui ne laisse insensible ni les artistes, ni les observateurs. Montrer ces images, faire valoir leur dimension « esthétique » sans s’interroger sur leur intention artistique serait mettre en évidence une conception du beau qui est battu en brèche par l’artiste contemporain. Dans l’exposition ces visuels, souvent incroyables, seront présentés pour ce qu’ils sont scientifiquement, à savoir, des images qui servent à construire des lois de comportement, à vérifier des théories.
L’ensemble des pièces qui constitue FORMules permet d’aborder quelques-uns des rapprochements possibles entre les arts et les sciences. Les œuvres exposées confirment que le champ scientifique, volontairement ou intuitivement, est fortement lié à la création artistique contemporaine et que le concevoir, c’est aussi enrichir les démarches les regards ou les objectifs de part et d’autre. »
Sandrine Wymann, Laurent Vonna

Le projet est né de l’envie de conjuguer les engagements de la Kunsthalle et de l’Office de Tourisme et  des Congrès de Mulhouse et sa région, à l’actualité régionale de la semaine du 11 au 19 juin 2011. A Mulhouse,  cette semaine artistique est rythmée par Art Basel, manifestation internationale très largement fréquentée.  Située à trente kilomètres de la capitale artistique suisse, Mulhouse ressent durant ces quelques jours les  frémissements de l’effervescence bâloise dont elle est solidaire.

Artistes : Claire Morel et Amandine Sacquin

Exposition et rencontres dans le cadre de l’Année Internationale de la Chimie 2011 (AIC), du 11 mai au 17 juin 2011.

Cette manifestation a pour objet de proposer des regards croisés de scientifiques et d’artistes sur des phénomènes physico-chimiques. L’association entre scientifiques et artistes est l’occasion d’interroger les processus d’appropriation d’une phénoménologie en fonction de la culture, des compétences et des techniques de chacun.

Des visites guidées et des conférences «grand public» organisées autour de cette exposition tenteront d’éclaircir les processus communs ou non à l’élaboration d’une connaissance scientifique et à celle d’une œuvre d’art.

Depuis des siècles la beauté et le merveilleux de la nature ont été source d’inspiration pour les artistes et les architectes. A partir des années 60, la dégradation évidente et grimpante de la nature et les effets du changement climatique ont imposé à leurs travaux une nouvelle acuité. L’exposition « L’idée de nature » met à jour des concepts issus du Land Art, de l’activisme environnemental, de l’architecture expérimentale et de l’utopisme.
La frontière ténue entre art, graphisme et commerce, entre professionnels et amateurs, encourage une réflexion sur les nouvelles possibilités et les défis du monde de l’art en lien avec la nature. Se livrer à l’aventure du paysage signifie non seulement retourner à nos origines mais aussi à la possibilité de reconnaître tout à la fois notre insignifiance et notre magnificence. Aujourd’hui la nature est indissociable d’un monde détruit par l’homme. Elle a perdu tout le caractère mystérieux et sauvage du sublime que les romantiques ont salué en leur temps, à leur époque de strict pragmatisme et de certitudes scientifiques.
Le projet « L’idée de nature » est construit à partir des notions de points de vue, de situations, de croyances idéologiques et il s’appuie sur des données politiques, économiques qui explorent le rapport complexe de l’homme à la nature.
L’exposition propose une lecture critique et suppose que le lien qui a toujours existé entre l’homme et son environne-ment est aussi intrinsèquement celui qui le lie au paysage de sa vie et lui sert de miroir de lui-même.

Une proposition de Bettina Steinbrügge, commissaire invitée pour la saison 2010/11.

Avec la participation de Dove Allouche, Lara Almarcegui, David Boeno, Lee Friedländer, Luigi Ghirri, Laureen Grawey, Wiebke Grösch & Frank Metzger, Daniel Knorr, Bernard Moninot, Elodie Pong, Thiago Rocha Pitta, Pia Rönicke, Roman Signer, Eve Simon, Gerda Steiner&Jorg Lenzlinger, Cy Twombly.

Etudiante à l’école supérieure d’art de Mulhouse, Charlotte Aveline a participé à la médiation de l’exposition 400 Sonnets in Reverse, Together lors de son stage de coordination de projet.

Intéressée par le dialogue avec le public adulte, elle a proposé une performance en écho aux œuvres de Seb Patane.

A la croisée de son univers artistique & de la médiation, Chut c’est un secret! a permis à son public de s’immiscer dans l’univers de l’artiste par le biais d’un conte en mouvement.

J’entre. Je rentre.
Je vais dedans. Je vais à l’intérieur. Au fond.
Alors j’y vais. J’avance.
Suis moi et n’ai crainte.
Moi, je suis là. Mais sache qu’il n’y aura pas que moi.
Allons-y, avançons…

Pendant une année universitaire, les artistes Annie Vigier et Franck Apertet (Les gens d’Uterpan) ont dirigé un groupe de travail composé d’enseignants et d’étudiants de la faculté de Droit de l’Université de Haute-Alsace afin de créer une performance de médiation issue de la combinaison de leurs recherches chorégraphiques et des compétences et savoirs théoriques des juristes réunis.

Dans le cadre d’une commande, l’artiste plasticien Loïc Beck et les élèves de la classe de Première Bac Pro Commerce du lycée Roosevelt ont collaboré à la réalisation de motifs puis à la création de 5 nappes.
Avec le soutien de Alsatextiles, MFTA et Interfaces.
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Clemens Helmke né en 1976 à Neubrandenburg (Allemagne), vit et travaille à Berlin.
En mars 2011, Clemens Helmke a étudié les lieux de la Faculté des Sciences et Techniques, leurs particularités, leurs  usages. De là sont nées des directions de recherche et de projet qu’il est amené à développer lors d’un second  séjour en mai 2011.

« Il y a, au centre de la Faculté des Sciences et Techniques de Mulhouse, un espace intérieur qui a vocation à être un  lieu public. Il pourrait offrir un séjour mais n’est au mieux qu’un passage pour les étudiants et les professeurs qui  chaque jour le côtoient. Un patio cylindrique, des terrasses adjacentes, trois arbres irréductibles – voilà pour la  configuration initiale.»
Clemens Helmke

Résidence universitaire : La Kunsthalle Mulhouse, le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’université de Haute-Alsace et le CLOUS Mulhouse organisent une résidence d’artiste en milieu universitaire. Forts de leurs engagements respectifs pour la recherche associée à l’art contemporain, ils invitent un artiste à développer un projet qui s’inscrit sur le site mulhousien et qui s’appuie sur les  caractéristiques du partenariat.

Locus Metropole est un événement construit autour de l’art-performance-langue. Il se métamorphose au fil de son développement. Locus Metropole est né en 2009 à Zurich dans le cadre de Blago Bung au cabaret Voltaire (J. Giorno, Valentine V, P. Lerocherueil, M. Collet, L. Litt). Locus Metropole prend une forme très singulière à la Kunsthalle de Mulhouse, construit comme une pièce en trois actes; le son, la langue seront portés par la narration, la poésie, le corps, dans une action inter-prétative, performée, incisive et radicale. Un « Worstellung » où le mot est érigé dans sa jonction au corps, à la voix, au souffle, au sens.

Artistes : John Giorno, Jürgen O.Olbrich, Michel Collet

Une œuvre écrite, un texte qui fait œuvre ? L’écriture comme forme ou comme objet ?
Études, reportages, histoires, recherches graphiques, livres, sont autant de genres qui convoquent l’écrit et constituent tout un pan de l’art contemporain.
L’intention de cette exposition ne réside pas dans l’exhaustivité de leur énumération mais vise plu-tôt à réfléchir à leurs diversités de formes et à ce qui les caractérise. Toutes suscitent les mêmes constantes : une nécessaire relation physique à l’œuvre (toucher, autant que faire se peut, les œuvres), un état de concentration accentué (lire) et une invitation à prendre son temps (le temps de lire).
Cette exposition attend le lecteur, la pause lui est offerte, les conditions de bien-être lui sont propices. Quand bien même il n’entre pas pour tout lire, il peut s’il le souhaite y passer l’après-midi. Il peut s’intéresser à des approches diverses, picorer des écrits et cela dans des conditions voulues idéales : il est invité à s’asseoir, à se sentir bien puis à se plonger dans une lecture.
Le temps de l’exposition les V8 designers ont transformé La Kunsthalle en un appartement de six salons et un bar, lieu où les performances et les rencontres donneront vie à l’écritureo

Avec la participation d’Edouard Boyer, Bureau d’études, Philippe Cazal, Anne-James Chaton, Daniel Gustav Cramer, Marcelline Delbecq, Martine Derain, Krassimira Drenska, Documentation céline duval, Ilse Ermen, Jean-Baptiste Farkas, Jochen Gerner, Hoio, Martin Le Chevallier, Jan Mancuska, Claire Morel, Plonk et Replonk, Julien Prévieux, Ricardo Rendon, Yann Sérandour, Taroop et Glabel, Saliou Traoré, V8.
Une proposition de Sandrine Wymann.