Simon Starling, artiste conceptuel est considéré comme l’un des artistes britanniques les plus
audacieux de la scène internationale.
L’exposition de Simon Starling à La Kunsthalle s’articule autour de nouvelles productions qui sont toutes étroitement liées à l’histoire et à l’architecture du bâtiment de la Fonderie. Ancien site industriel, le lieu a été entièrement réhabilité. Depuis 2009, il est occupé par La Kunsthalle mais aussi l’Université de Haute-Alsace et les Archives de la Ville de Mulhouse.
A travers les installations, les performances et les processus qu’il met en place, Simon Starling crée des situations où les objets sont transformés, reconstruits, de la même manière que les situations et les contextes sociaux économiques ou esthétiques se voient remodelés, déplacés ou reliés soudainement les uns aux autres. En traversant les frontières comme les époques, l’artiste impulse des mouvements et des principes de mutation qui parviennent à reconfigurer à la fois l’appréhension de l’histoire et celle de l’expérience quotidienne.
« Beaucoup de mes œuvres ont pour origine première une confrontation à des sites industriels
divers. Ceci est évidemment dû aux très nombreuses transformations de sites industriels en espaces d’exposition, à cause du déclin industriel en Europe et en Amérique du nord dans les dernières décennies du XXe siècle, ainsi qu’à l’utilisation de l’art dans le renouveau urbain. La liste est longue de tous les lieux qui ont suscité mon intérêt renouvelé pour la question du travail, de sa valeur, de l’importance de l’artisanat, etc. Mon œuvre essaie de poser des questions telles que : Quel rapport avons-nous à la fabrication de nos objets quotidiens ? D’où viennent les matières premières pour les fabriquer ? De grandes questions générales mais que je relie toujours à un ensemble de paramètres spécifiques, locaux, voire idiosyncrasiques.
Lorsque j’ai appris que La Kunsthalle de Mulhouse avait été une fonderie très productive, j’ai tout de suite commencé à réfléchir à un projet. J’ai trouvé intéressant de ramener le lieu actuel, un espace d’exposition, à son usage originel de fonderie. Ce télescopage du passé et du présent est visible dans les altérations qu’a subies la fonderie afin de la transformer, entre autres, en espace d’exposition. J’ai été frappé par le fait que les nouveaux planchers ne supportent que des charges relativement légères, et je me suis demandé à quoi ressemblerait une lourde machine fabriquée dans la fonderie selon les nouvelles normes de construction. »
Simon Starling
Simon Starling est né en 1967 à Epsom (GB), il vit et travaille à Copenhague (DK).
Il étudie d’abord à la Nottingham Polytechnic (1987-1990), puis à la Glasgow School of Art (1990- 1992). Lauréat du Turner Prize en 2005, il a exposé notamment au MASS MoCA (Massachusetts) en 2008, au Mac/Val (Vitry sur Seine) en 2009, au Modern Institute (Glasgow) en 2010 et très récemment en 2011, à l’Hiroshima, City Museum of Contemporary Art.
Il a également participé à de nombreuses biennales, comme celles de Venise (2003 et 2009), Lyon (2007) et à la Tate Triennal, Londres (2009) ainsi qu’à la 6th Momentum de Moss (2011).
Ses oeuvres sont entrées dans les collections de la Tate Modern, Londres ; Moderna Museet, Stockholm ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; Kroller Muller Museum, Netherlands ; San Francisco Museum of Modern Art ; Museum of Contemporary Art, Chicago ; and Museum Folkwang, Essen…
L’exposition de Simon Starling vient clore le cycle de trois expositions sur la question du savoir comme une forme en soi, imaginé par Vincent Honoré, commissaire associé à La Kunsthalle pour la saison 2011/2012.
Bientôt le métal entre nous sera changé en or, monographie de Benoît Maire
L’entre-deux des savoirs bouleversés – Quatre études : Aurélien Froment, Marie Lund, Melvin Moti, Benjamin Seror
Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré, monographie de Simon Starling
Le quatrième et dernier mouvement du cycle prend la forme d’une édition : Des savoirs bouleversés – Unsettled Knowledge