Boaz est un récit. L’histoire d’un jeune garçon légendaire qui vit au sein de sa famille adoptive et de sa communauté.
Première œuvre d’un projet que Romain Kronenberg décline en films, photographies, sculptures, sons, le livre est l’histoire dans laquelle il installe ses personnages et leur trace une vie.
En février 2022, une exposition éponyme prend place à La Kunsthalle. Elle prolonge ou compléte les pans du récit que l’écrit n’a pas approfondi.
Court, rythmé et précis, le texte de Romain Kronenberg se lit en préambule de l’exposition mais aussi comme une histoire en soi. Il traite de la question de la légende, explore à travers un quatuor de personnages les thèmes de l’amitié, de l’amour, du rituel, du culte.
Dès janvier et jusqu’à la fin de l’exposition, vous êtes invité·es à lire Boaz, en l’empruntant au centre d’art, à la Bibliothèque Municipale Grand’rue de Mulhouse, à la Haute école des arts du Rhin (Mulhouse et Strasbourg), au Learning Center de l’Université de Haute-Alsace, à La Passerelle de Rixheim…
L’histoire
Au sein de la communauté où il a grandi, un jeune homme est désigné légende. C’est Boaz. Maintenant, il a dix huit ans. La journée, il travaille à l’épicerie, avec Amos, son presque père, et le reste du temps, il le passe avec Malachie, son presque frère qui étudie désormais à l’université́. Avec Amos et Malachie, Boaz nourrit un lien unique ; Deborah en est témoin. Entre Paris où ils vivent tous les quatre et l’île italienne où ils passent tous leurs étés, le temps passe. Maintenant, le temps a passé. Boaz, Malachie et Deborah ont vingt ans et chacun peu à peu est devenu ce qu’il est, absolument, et quel qu’en soit le prix.