Sur une invitation de La Kunsthalle, l’artiste Isabelle Cridlig revisite l’art du filage manuel avant son industrialisation. Elle nous propose de démonter le fil de coton pour remonter le fil de l’histoire lors d’une œuvre participative Coton, 1m3.
Coton, 1m3 a pour ambition de transformer en fibres la totalité d’un mètre cube de fils de coton DMC, soit environ 1000 km de fil ! Sachant qu’une action individuelle de deux heures permet de démonter entre 4 et 10 mètres de fil, on peut en déduire que la transformation des 1000 km nécessitera la participation, au bas mot, de 100 000 personnes ! À Mulhouse, le projet ne fait que commencer…
Le participant au processus devient à la fois acteur, spectateur et médiateur de l’œuvre ; c’est son action (détordre le fil), modeste mais répétée, individuelle mais conjointe, qui est au cœur de l’œuvre.
Pour Isabelle Cridlig, chaque rencontre est l’occasion de tisser des liens entre la création et l’histoire textile mulhousienne, entre le processus et la performance, de la ligne au volume.
Elle invite le public à partager du temps, un espace de connivence autour d’un geste simple, en lui donnant « du fil à détordre ».
Rendez-vous au salon de thé « Le Temps d’une Pause » pour :
→ la performance participative du samedi 21 mai de 14h à minuit
Des ateliers workshops se dérouleront du mardi 17 au vendredi 20 mai, sur des séances de 2 heures, tous les matins de 9h30 à 11h30 et tous les après-midi de 13h30 à 15h30, avec des groupes constitués.
Ce rendez-vous s’inscrit dans la Nuit des Mystères, événement organisé par Musées Mulhouse Sud Alsace, il a bénéficié du soutien de la société DMC.
Ouvert à tout public
Le Temps d’une Pause / Salon de thé
6 rue de Moselle à Mulhouse
Tél : 03 69 21 71 29
Au cours d’une résidence à Mulhouse, Isabelle Cridlig s’est intéressée à l’histoire textile de la ville et, par extension, aux liens entre l’être humain et le fil. La notion de labeur et les questions de l’action et de sa répétition sur la durée, croisées avec l’idée d’être « vivant », sont au cœur de sa démarche. Dans la continuité de son travail sur la ligne dessinée/dessinant, sur le temps et la durée, ses recherches autour du fil répondent à l’idée de matérialiser cette ligne, de l’affranchir de la surface pour l’appréhender par son volume, comme dans le projet Coton, 1m3.