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L’exposition de la Régionale est devenue le rendez-vous artistique de la fin d’année aux frontières de la Suisse, L’Allemagne et la France. Cette manifestation est le seul exemple de collaboration transfrontalière entre 15 lieux d’art contemporain. Elle réunit des artistes confirmés de la scène locale et offre une large visibilité à de nombreux jeunes talents.
Pour célébrer la dixième édition de la Régionale, les trois structures françaises Accélérateur de Particules à Strasbourg, FABRIKculture à Hégenheim et La Kunsthalle Mulhouse se sont réunies autour d’un projet commun : Et si la Régionale était un pays ?

L’exposition de La Kunsthalle souhaite mettre en avant la place du code, de la mesure, de l’organisation et de la structure. Où se situent les frontières d’un espace ? Ce sont des séries de références, un principe de codification qui marquent les convergences et définissent les appartenances.
A travers des installations, du son, de la peinture, des photographies et des sculptures l’exposition dessine un espace, un territoire qui lui est propre.

Avec la participation de Barbara Bugg, Gianin Conrad, Ildiko Csapo, Chloé Dugit-Gros, Katja Flieger, Andreas Frick, Bertrand Gondouin, Anita Kuratle, Comenius Roethlisberger & Admir Jahic, Christina Schmid, Bruno Steiner, Emanuel Strässle, Selma Weber.
Une proposition de Sandrine Wymann et Bertrand Lemonnier.

Pour sa deuxième exposition mulhousienne, Lorenzo Benedetti s’intéresse toujours à l’espace de La Kunsthalle. Il se penche, à travers ce lieu fortement empreint de son histoire et de son architecture, sur les mutations qui peuvent marquer un espace.

Le jardin aux sentiers qui bifurquent, la nouvelle de Jorge Luis Borges, le mène à interroger les possibles d’une œuvre et le rapport au temps dans un processus de création puis d’exposition.
Il choisit de présenter des artistes qui puisent des formes et des matières dans l’objet existant, le paysage contemporain et qui, par leurs regards et leurs interventions, les mènent à l’état d’œuvres.
Par ailleurs, Lorenzo Benedetti questionne le principe de l’exposition en se penchant sur la combinaison œuvre-espace, sur la tension qui émane de certains rapprochements et qui induit une métamorphose sans cesse renouvelée des lieux investis.

Sept artistes, Étienne Chambaud, Ane Mette Hol,  Benoît Maire, Helen Mirra, Mandla Reuter, Luca Trevisani et Raphaël Zarka, sont invités à participer à cette exposition. Issus de la jeune scène internationale, ils représentent une nouvelle génération de plasticiens qui à travers leurs œuvres soulèvent des questions formelles dans un contexte à la fois physique, social ou historique. Mandla Reuter et Luca Trevisani sont invités à produire une pièce nouvelle.

Lorenzo Benedetti est commissaire invité de La Kunsthalle Mulhouse pour la saison 2009/2010.

Pour sa deuxième exposition, la Kunsthalle Mulhouse accueille les étudiants diplômés du Quai, l’école supérieure d’art de Mulhouse.
Au travers de ses engagements en art contemporain, Mulhouse se distingue par son choix d’être au plus proche de la jeune création : les événements ou les structures portés par la ville témoignent de cette attention aux jeunes artistes et à travers eux, aux formes émergentes. La Kunsthalle, nouveau centre d’art contemporain, s’inscrit dans cette dynamique de recherche en art et trouve sa place dans ce qui constitue la force de toute une ville acquise à l’art contemporain.
Les étudiants ont passé, à huis-clos, leur Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) sur le site même de La Kunsthalle et c’est leurs travaux en art, design graphique, design textile qu’ils présentent ensuite au public du 1er au 26 juillet.
Cet ensemble représentera une exposition d’un type particulier, entre portes ouvertes et état des lieux. En quelques jours une dizaine d’étudiants sont devenus « jeunes artistes ou jeunes designers », sous l’œil attentif et critique d’un jury. Ils convient alors le public à porter son propre regard sur les projets personnels affinés durant toute une année.
Les trois options enseignées à l’école se côtoient dans un même espace : art, design graphique et design textile. Ces spécialisations rarement rassemblées dans un même espace permettent la confrontation d’approches artistiques différentes qui amènent une variation des formes, des propos et des finalités. Un moment privilégié pour découvrir toutes les facettes de l’art.

Avec la participation d’Amandine Sacquin, Clémence Fichard, Virginie Fuchs, Églantine Gilardoni,  Gladys Thiry, Emmanuelle Jenny, Jonathan Fleith, Li Ming, Loïc Beck, Marina Krüger, Fanny Couderc.

Chaque année, La Kunsthalle Mulhouse invite un commissaire pour imaginer trois expositions. Lorenzo Benedetti ouvre le premier cycle avec une attention particulière portée au bâtiment en tant qu’espace physique et lieu de mémoire.
Inspirée du film de Michelangelo Antonioni, l’exposition inaugurale La notte réunit un ensemble d’artistes – Mark Bain, Nina Beier & Maria Lund, Katinka Bock, Laurent Grasso, Bojan Sarcevic, Tatiana Trouvé, Italo Zuffi – qui placent l’ambiguïté au cœur de leur travail. Lorenzo Benedetti a délibérément choisi des œuvres minimales ou discrètes révélant au mieux l’espace d’exposition. Les artistes Mark Bain et Laurent Grasso produisent deux œuvres, sonore et lumineuse, intimement liées au bâtiment de la Fonderie.

 » La notte de Michelangelo Antonioni est le point de départ de l’exposition. On retient de ce film, réalisé en 1961, seconde partie d’une trilogie, la difficile recherche d’identité des personnages, l’ambiguïté qu’elle génère et cela confère au film une valeur artistique et une absence de récit qui le rapprochent des problématiques de l’art contemporain.
La perception, la réalité, l’identité, l’ambiguïté, la vérité sont différents thèmes présents dans cette première exposition. Dans La notte, les œuvres qui les incarnent sont mises en relation avec l’espace qui les accueille.
La notte renvoie également à la transformation et à l’évolution de l’identité – dans notre cas, elle permet un hommage particulier au lieu. L’histoire et le passé sont amenés à s’effacer lentement de nos mémoires. C’est pour cette raison que l’exposition a un lien fort avec l’architecture du bâtiment évoquant ainsi, avec intensité, des réminiscences historiques. L’architecture stricte, rationnelle et élégante du bâtiment d’origine devient un élément à part entière de l’espace d’exposition, une pièce de l’exposition dans la mesure où elle est considérée comme point de départ, point à partir duquel s’est opérée une transition architecturale, mais aussi base sur laquelle s’est construite une exposition.  » Lorenzo Benedetti.

Lorenzo Benedetti est commissaire invité de La Kunsthalle Mulhouse pour la saison 2009/2010.

 

Lorenzo Benedetti né en 1972 à Rome a été directeur du centre d’art Volume ! à Rome (2002-2006), fondateur du Sound Art Museum à Rome (2004) et conservateur pour l’art contemporain du Museum Marta Herford à Herford en Allemagne (2006-2008). Depuis, il dirige le centre d’art De Vleeshal de Middelburg au Pays-Bas.

Il a étudié l’histoire de l’art à l’université La Sapienza de Rome et suivi le Curatorial Training Programme à la Fondation De Appel à Amsterdam. Depuis la fin des années 1990, il organise des expositions d’art contemporain, notamment dans ses relations avec le champ de l’urbanisme et de l’architecture (Sonicity Corviale à Rome et Urban Interferences à Bruxelles). Il cherche à révéler les fonctions sociales et esthétiques de certains espaces urbains en convoquant art, musique, architecture et théorie.

En 2008, il a réalisé plusieurs expositions prenant l’espace géographique pour point de départ : Eurasia, Geographic Cross-over in Art (Mart, Rovereto, Italie) ; Cabinet of Imagination (Netwerk, Aalst, Belgique) ; Der eigene Weg, Perspektiven Belgischen Kunst (MMK Kuppersmuhle, Duisburg, Allemagne).

Pour La Kunsthalle Mulhouse, Lorenzo Benedetti à imaginé La Notte, Les sculptures meurent aussi et Le jardin aux sentiers qui bifurquent.