Bio
Née en 1986 à Niort.
Études artistiques à l’Ecole Supérieure d’Arts et Cé- ramique de Tarbes, à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers (DNAP) puis, à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (Master 2).

Note d’intention
Je développe une pratique artistique photographique orientée vers le portrait avec une attention particulière sur le visage et ses sensualités.
Mon approche du portrait et ce qui se joue sur le visage se développe avec comme ligne directrice l’ouverture sur un invisible.

Ce qui m’intéresse avec la photographie, c’est ce sentiment de la perception du toucher tout en sachant qu’on ne peut pénétrer l’image. C’est la notion du plan haptique dont parle Riegl, Deleuze dans Francis Bacon : Logique de la sensation et qu’a repris Didi-Huberman dans La peinture incarnée.

Avec le projet de résidence en lien avec l’université de Mulhouse et la Kunsthalle, je souhaite continuer cette introspection de la sensation d’oscillation, d’échange, d’aller-retour entre le spectateur et la photographie. Pour cela, je vais travailler avec l’introduction du pli dans mes portraits.

Le pli est une forme fluide. Ce n’est plus la répétition à l’identique, mais une répétition de toutes les différences. Le pli par son mouvement répétitif et continu est la transformation d’un plan en volume. Il créer la vie à partir de l’amorphe, il insert le mouvement dans le statique.

Ce pli ou drapé se croise avec ma pratique du portrait dans mon intérêt pour le vêtement ainsi que pour ce qui est essentiel pour moi dans ma photographie, c’est à dire la notion d’haptique.

Je souhaite continuer mes recherches avec comme enjeux le questionnement du trouble, de l’invisible qui se joue sur les visages et qui est mué par un jeu d’aller et retour dans et hors de la photographie.

Photo : Laure Ledoux, Mickaël, 2012 (série Dans la nuit de l’invisible)