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© Photo : Lydia Belostyk

Auteur associé en 2024, Jérôme Game est invité à s’immerger dans l’univers des trois expositions annuelles et composer librement autour des œuvres selon son langage spécifique.

Jérôme Game est un poète et écrivain français auteur d’une vingtaine d’ouvrages (recueils, livres-CD de poésie sonore, roman, essais, DVD de vidéopoèmes, traductions, pièces de théâtre). Aussi présenté sous forme de performances, conférences ou installations sonores et visuelles (créations radiophoniques, spatialisations, expositions de vidéo- ou photopoèmes), son travail explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons, et des images. Correspondances entre pratiques, questionnements transfrontaliers, dispositifs partagés : c’est dans ces écarts que son écriture agit et s’ajuste, explorant la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires. Il collabore avec des artistes de la scène (Cyril Teste, David Wampach, Hubert Colas, Antoine Oppenheim et Sophie Cattani), de l’image (Valérie Kempeeners), et du son (DJ Chloé, Olivier Lamarche, Lutèce Lockness), et donne régulièrement des lectures publiques en France et à l’étranger. Parus dans de nombreuses revues, ses textes ont été traduits en anglais, chinois, italien, japonais, espagnol, néerlandais, et fait l’objet d’adaptations plastiques et scéniques.

Les résidences d’écriture sont organisées en partenariat avec l’Institut de Recherche en Langues et Littératures Européennes (ILLE) de l’Université de Haute-Alsace.

Sergio Chávez, "Zopilotes y Palomas", patchwork, 2024

Dans le cadre de son partenariat avec Atelier Mondial, programme de résidences international, et le musée du textile d’Oaxaca, La Kunsthalle accueille Sergio Chávez, artiste plasticien, pour une résidence de recherche textile d’une période de quatre mois.

Sergio Chávez, né en 1987, vit et travaille à Oaxaca, au Mexique. Il est titulaire d’une Licence en communication graphique (Université de Guadalajara).

Son approche du design textile s’est faite de manière empirique. Sergio Chavez observe/étudie les textiles traditionnels comme des livres dans lesquels il cherche à identifier et relever des motifs agissants comme un langage symbolique. Le répertoire qu’il se constitue ainsi forme une matière pour la création de ses propres motifs.
Il utilise la méthode « Ser La Greca », inspirée par le symbolisme cosmogonique du Xicalcoliuhqui (ou clé grecque de Mitla). Cette méthode s’inspire de l’iconographie et/ou du symbolisme extraits de différents contextes culturels. A partir d’une observation de l’environnement, de collecte d’informations, principalement par le dessin, il définit, interprète et organise des « imaginaires ». Les motifs, après avoir été « décodés » sont réinterprétés et triés à l’aide d’un classement par modèles. L’artiste les présente ensuite en utilisant des techniques d’impression artisanales : les techniques d’embossage, de pochoir ou de feutre à l’aiguille, en laissant la porte ouverte à l’expérimentation.

Son travail a été présenté dans diverses institutions au Mexique et ailleurs.


Le projet Atelier Mondial est porté par la Fondation Christoph Merian (direction de projet), les cantons de Bâle-Campagne, Bâle-Ville et Soleure, la Ville de Freiburg en Br. et la Région Grand Est.

Aurora Király, "History, Pain, Dust", 2022 | photographie numérique © Aurora Király

Dans le cadre du programme Artists for Artists Residency (AFAR), La Kunsthalle et Motoco accueillent l’artiste Aurora Király à Mulhouse pour une période de trois mois.

Aurora Király est née en 1970 en Roumanie. Elle aborde le domaine de l’art contemporain sous différents angles : en tant qu’artiste, initiatrice de projets culturels et enseignante.
L’artiste travaille à l’intersection de la photographie et de l’art textile, du dessin ou des installations, en explorant la manière dont l’esprit enregistre, revit, se souvient. Elle s’intéresse particulièrement à l’exploration des théories féministes en relation avec la construction de l’identité et le statut des femmes dans la société. Son travail porte sur les liens complexes entre les événements, la sphère publique et la sphère privée de l’expérience.
Au cours des années 1990 et 2000, ses projets ont exploré la capacité de la photographie à enregistrer le quotidien, en combinant des fragments autoréférentiels avec des aspects documentaires de la vie de tous les jours. Les images autoréflexives ont fourni un point de départ intéressant pour d’autres installations incluant l’assemblage, le texte, les textiles et même la peinture. Ses travaux les plus récents interrogent les sources d’inspiration artistique en fonction du contexte, de l’histoire récente ainsi que des références dans l’histoire de l’art sur le statut des femmes artistes.
Entre 2001 et 2009, Aurora Király a dirigé la Galeria Nouă, l’un des espaces d’art les plus importants pour la photographie en Roumanie. Depuis 2007, elle enseigne au département de photographie et d’image dynamique de l’université nationale des arts de Bucarest. Ces deux rôles ont nourri son processus artistique axé sur la mémoire et le processus de photographie, soutenant activement ses pairs et les travailleurs culturels de la scène artistique émergente de la photographie en Roumanie par le biais d’expositions, de publications et d’interventions artistiques.

Artists for Artists Residencies (AFAR), est un programme de résidences axé sur l’art textile et le travail avec des matériaux naturels et durables, en utilisant des techniques traditionnelles et des matériaux recyclés. Il vise à améliorer la mobilité des artistes visuels contemporains et des conservateurs dans quatre régions européennes partenaires – Roumanie, Allemagne, Croatie et Autriche.
Financé par l’Union Européenne*, le projet est dirigé par l’Association roumaine pour l’art contemporain (ARAC), en partenariat avec le réseau du Goethe Institut, l’Association croate des Beaux-Arts et le Kunstlerhaüs de Vienne.

* Les points de vue et les opinions exprimés sont toutefois ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Union européenne et ne sauraient engager la responsabilité de l’Union européenne ou de l’autorité qui l’a octroyé.


ENG

As part of the Artists for Artists Residency (AFAR) program, La Kunsthalle and Motoco welcome artist Aurora Király to Mulhouse for a three-month period.

Aurora Király (b. 1970, Romania) approaches the contemporary art field from different perspectives: as an artist, initiator of cultural projects, educator.
She is working at the intersection of photography with textile art, drawing or installations, exploring how the mind records, relives, remembers. She is particularly interested in exploring feminist theories in relation with identity-making and the status of women in society. Her works relates to complex connections between events, public and private sphere of experience.
During the 1990s and the 2000s, her projects explored the capacity of photography to record the quotidian, by combining auto-referential fragments with documentary aspects of day-to-day life. The self-reflecting images have provided an interesting point of departure for further installations that included assemblage, text, textiles, and even painting. Her most recent works question the sources or artistic inspiration depending on the context, the recent history as well as the references in art history of the status of women artists.
Between 2001-2009 Aurora Király ran one of the most significant art-spaces for photography in Romania, Galeria Nouă and since 2007 she has been teaching at the department of Photography and Dynamic Image, at the Bucharest National University of Arts. Both roles have informed her artistic process focused on memory and the process of photography, actively supporting her peers and cultural workers in the emergent photography art scene in Romania through exhibitions, publications and artistic interventions.