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Aline Veillat, performance 'Teezeit im Schlaraffenland' (l’heure du thé au pays de cocagne), 2016
@ Aline Veillat

Résidence universitaire : 2017-2019  – La culture et  la mémoire du risque d’inondation en Alsace

La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace (SUAC) organisent chaque année une résidence d’artiste.
Cette résidence a pour objet de croiser les champs de l’art et de la recherche par le biais d’un projet artistique, associant des enseignants /chercheurs et des étudiants d’une unité de formation ainsi qu’un laboratoire de recherche.
L’un des objectifs est le partage de compétences et d’intérêts différents.
Depuis septembre 2017, le Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) de l’UHA accueille Aline Veillat, artiste.
Aline Veillat a été sélectionnée par les trois partenaires pour participer aux travaux de recherche du CRESAT sur la culture et la mémoire du risque d’inondation en Alsace.

La résidence comprend 2 temps :
Septembre 2017 – août 2018 : recherche et documentation
Septembre 2018 – juin 2019 : création d’actions/ formes / supports pour relayer la culture du risque

Du 22 novembre 2019 au 05 janvier 2020, les travaux d’Aline Veillat sont présentés à La Kunsthalle dans l’exposition Se suspendre aux lendemains – Régionale 20

Aline Veillat, artiste chercheur indépendante

Titre de travail : Main dans la main, les pieds dans l’eau

« Pour ce projet, autour de la culture du risque inondation, j’aborde la question en considérant les cours d’eau du territoire et le massif des Vosges comme des non-humains, des agents « naturels » avec qui il faut composer et « entrer en relation ». Ces acteurs ont des capacités de transformation évolutives et régulatrices de l’écosystème, centrales pour la bio diversité. Ce sont des transformateurs de paysages, tout comme l’humain, mais aussi avec l’humain. Car le risque d’inondation est certes toujours lié à des facteurs « naturels », mais aussi à des facteurs venant de la forte anthropisation du territoire. C’est une conjonction de facteur où, comme le dirait Ludovic Coupaye (2013), « se combinent diverses actions, réalisées par une multiplicité d’agents – la participation des agents humains se coordonne avec celle des agents non-humains. »
Par cette approche, je propose de questionner nos capacités à aimer et à comprendre l’essence même d’un cours d’eau afin de cultiver notre capacité à « travailler » et à « vivre » main dans la main avec ce non-humain. »

Méthode:
« Ma démarche artistique s’amorce toujours par une recherche interdisciplinaire. Mon approche est holistique, avec une méthodologie que l’on pourrait qualifier de « bottom up », sans hiérarchie des savoirs. Par une lecture oblique et des rapprochements inattendus de savoirs, je modèle des « catalyseurs d’imaginaire » qui serviront à ma propre pratique, mais aussi à favoriser des échanges entre disciplines.
De manière générale dans mon travail, j’aime interroger le naturel versus l’artificiel, les relations contingentes humain/non-humain, et la place et les qualités de ce non-humain. De plus, les questions de paysage et de territoire (au sens de l’art) sous-tendent la plupart de mes projets. »

Aline Veillat est née à l’Ile de la Réunion et a grandi au Maroc. Depuis quelques années elle vit et travaille comme artiste chercheur indépendante à Bâle en Suisse. Elle participe actuellement à différents projets de recherche particuliers : Transrisk sur la culture des risques inondation avec l’Université de Haute Alsace et la Kunsthalle Mulhouse ; Eco-Data sur les impacts anthropiques et du changement de climat sur une forêt alpine avec l’institut des pratiques esthétiques de la FHNW et le laboratoire WSL de l’ETHZ ; et sur un projet sur le sol envisagé comme un organisme vivant, projet développé en tant que chercheur associé à l’IMéRA en collaboration avec l’IMBE de l’Université d’Aix-Marseille. Elle est titulaire d’un Doctorat en Esthétique, sciences et technologies des arts de l’Université Paris 8 et d’un post diplôme en art et média numériques de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne. Son travail artistique a été exposé internationalement, notamment en de nombreux pays d’Europe, en Chine, aux USA et à Puerto-Rico.
www.alineveillat.com

Martin Chramosta, "Stumma Seppi", 2016

La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace organisent chaque année une résidence d’artiste en lien avec un département de l’Université de Haute-Alsace. A l’automne 2016, Martin Chramosta, artiste suisse, est invité à développer un projet de recherche en lien avec la Faculté de Marketing et d’Agrosciences de Colmar.

Dans le cadre de cette résidence, Martin Chramosta s’intéresse aux patrimoines sculpturaux et culinaires de la région et souhaite les mettre en regard des réalités agronomiques et alimentaires de l’Alsace d’aujourd’hui.
Intrigué par l’omniprésence des sculptures (têtes, masques, blasons…) à l’effigie des personnages emblématiques régionaux, Martin collaborera avec les enseignants-chercheurs à la création d’un matériau de moulage en vue de revisiter ce patrimoine.

Martin Chramosta a étudié l’art à Berne et Bâle. Lauréat de la bourse du Kunstverein et du Kunstkredit de Bâle, il a été nominé pour le Swiss Art Award et le Prix Suisse de la Performance. En 2016, suite à l’obtention d’une bourse de l’Atelier Mondial, il s’est installé pour 6 mois, à la Cité des Arts de Paris. Ses œuvres se trouvent dans des collections publiques et privées et ont été présentées en France, Allemagne, Autriche, Italie, République Tchèque, Hongrie, Canada et en Suisse.

Jan Kopp, "Le Tourniquet", 2008
Collection FRAC Alsace

La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace organisent chaque année une résidence d’artiste en lien avec un département de l’Université de Haute-Alsace.
En 2015, la résidence s’est construite avec le Département d’économie et société et plus particulièrement le Master Ingénierie de projets en Économie Sociale et Solidaire (MIESS) de l’UHA et dans le cadre du 50ème anniversaire du jumelage Mulhouse-Kassel, avec l’Université et la Ville de Kassel en Allemagne.
Jan Kopp, a été sélectionné pour développer une recherche artistique sur le thème de l’immigration, la mémoire sociale et les expressions d’un vivre ensemble dans la ville. Il a travaillé en étroite collaboration avec les acteurs associatifs, universitaires et culturels de Mulhouse.

Pour clore cette résidence, Jan Kopp propose deux rendez-vous publics :
→ Samedi 12 décembre 2015 à 11 h, départ de la gare centrale
« Résonances mulhousiennes : une partition urbaine pour (voir si on peut y) entendre le monde (entier) », promenade dans la ville en compagnie de l’artiste
→ Mardi 15 décembre 2015 à 18h – UHA Campus Fonderie
« Où est la sculpture? », présentation de la recherche artistique de Jan Kopp suivie d’un temps d’échange.
Plus d’informations dans la rubrique agenda du site.

Jan Kopp est né en 1970 à Francfort (DE) et vit à Lyon. Son travail recourt à différents médias : dessin, son, vidéo, sculpture, performance, sans en privilégier aucun, et résiste à toute tentation de spécialisation comme toute tentative de classification. Il se déploie aussi bien à travers de vastes installations conçues au regard des espaces qu’elles occupent, que sous des formes plus discrètes telle que du crayon sur papier. La ville est un thème récurrent, autant comme lieu possible d’intervention que d’observation pour en déceler et figurer les plus infimes signes poétiques.

Bio
Née en 1986 à Niort.
Études artistiques à l’Ecole Supérieure d’Arts et Cé- ramique de Tarbes, à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers (DNAP) puis, à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (Master 2).

Note d’intention
Je développe une pratique artistique photographique orientée vers le portrait avec une attention particulière sur le visage et ses sensualités.
Mon approche du portrait et ce qui se joue sur le visage se développe avec comme ligne directrice l’ouverture sur un invisible.

Ce qui m’intéresse avec la photographie, c’est ce sentiment de la perception du toucher tout en sachant qu’on ne peut pénétrer l’image. C’est la notion du plan haptique dont parle Riegl, Deleuze dans Francis Bacon : Logique de la sensation et qu’a repris Didi-Huberman dans La peinture incarnée.

Avec le projet de résidence en lien avec l’université de Mulhouse et la Kunsthalle, je souhaite continuer cette introspection de la sensation d’oscillation, d’échange, d’aller-retour entre le spectateur et la photographie. Pour cela, je vais travailler avec l’introduction du pli dans mes portraits.

Le pli est une forme fluide. Ce n’est plus la répétition à l’identique, mais une répétition de toutes les différences. Le pli par son mouvement répétitif et continu est la transformation d’un plan en volume. Il créer la vie à partir de l’amorphe, il insert le mouvement dans le statique.

Ce pli ou drapé se croise avec ma pratique du portrait dans mon intérêt pour le vêtement ainsi que pour ce qui est essentiel pour moi dans ma photographie, c’est à dire la notion d’haptique.

Je souhaite continuer mes recherches avec comme enjeux le questionnement du trouble, de l’invisible qui se joue sur les visages et qui est mué par un jeu d’aller et retour dans et hors de la photographie.

Photo : Laure Ledoux, Mickaël, 2012 (série Dans la nuit de l’invisible)

En 2013, la RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE accueille Georgia Kotretsos, chercheuse, critique et artiste. Elle travaillera en partenariat avec Radio Campus et développera pour la R22 radio, un espace de dialogue radiophonique en prolongement de l’exposition et avec la complicité des équipes universitaires mulhousiennes.

La RÉSIDENCE UNIVERSITAIRE est une résidence réservée à des artistes dont la démarche passe par un temps de recherche et de collaboration. Chaque année La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace invitent un artiste qui, pendant deux mois, peut s’appuyer sur les moyens et les savoirs des deux institutions.

R22 radio : www.radioapartment22.com / Radio Campus Mulhouse : www.radiocampusmulhouse.fr

Georgia Kotretsos est née à Thessalonique en 1978. Cette artiste visuelle vit aujourd’hui à Athènes. Son travail se concentre particulièrement sur la réception de l’art et vient remettre en cause le conformisme des visions et points de vue. Parallèlement à son activité en studio, elle a cofondé le Boots Contemporary Art Space aux États-Unis et écrit régulièrement pour le blog « The Art in the Twenty-First Century », dans sa rubrique mensuelle « Inside the Artist’s Studio ».

Photo: Résidences d’artistes Georgia.. © La Kunsthalle

Pour la 3ème résidence universitaire, la Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université  de Haute-Alsace accueillent Alessandro De Francesco. Pendant deux mois, l’artiste dont la recherche allie texte,  image et forme travaillera en lien avec les étudiants et les enseignants-chercheurs de la Faculté de Lettres et  Sciences Humaines du campus de l’UHA.  Alessandro De Francesco sera à Mulhouse en mars puis mai 2012.

Alessandro De Francesco est né en à Pise, Italie, et vit à Strasbourg.  Ecrivain, artiste et théoricien, il a été visiting poet à l’European Graduate School de Saas Fee et collaborateur au  Centre d’études poétiques de l’ENS de Lyon. Il a enseigné la création littéraire à l’École normale supérieure de la rue  d’Ulm. Il bénéficie actuellement de la « bourse de création » du Centre National du Livre et enseigne à l’Université  de Bâle.
Ces principales parutions sont : Lo spostamento degli oggetti (Cierre Grafica, 2008), dès1000m (e-book, gammm.org,  2009), Ridefinizione (La Camera Verde, 2011, version française parue chez Mix. : Redéfinition, 2010).
Alessandro De Francesco a réalisé en Europe et Amérique du Nord, de nombreuses lectures, installations et  performances qu’il nomme volontiers environnements de lecture.

Clemens Helmke né en 1976 à Neubrandenburg (Allemagne), vit et travaille à Berlin.
En mars 2011, Clemens Helmke a étudié les lieux de la Faculté des Sciences et Techniques, leurs particularités, leurs  usages. De là sont nées des directions de recherche et de projet qu’il est amené à développer lors d’un second  séjour en mai 2011.

« Il y a, au centre de la Faculté des Sciences et Techniques de Mulhouse, un espace intérieur qui a vocation à être un  lieu public. Il pourrait offrir un séjour mais n’est au mieux qu’un passage pour les étudiants et les professeurs qui  chaque jour le côtoient. Un patio cylindrique, des terrasses adjacentes, trois arbres irréductibles – voilà pour la  configuration initiale.»
Clemens Helmke

Résidence universitaire : La Kunsthalle Mulhouse, le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’université de Haute-Alsace et le CLOUS Mulhouse organisent une résidence d’artiste en milieu universitaire. Forts de leurs engagements respectifs pour la recherche associée à l’art contemporain, ils invitent un artiste à développer un projet qui s’inscrit sur le site mulhousien et qui s’appuie sur les  caractéristiques du partenariat.

Dans l’Âme du Film
proposition pour la résidence d’artiste “Le Territoire de l’Autre”

“Dans l’Âme du Film” est un projet de recherche qui se concentre sur l’observation, la
compréhension, l’interprétation et l’usage esthétique de pellicules ou de fines couches. Si la volonté  est de “pénétrer” à l’intérieur même de la pellicule de film (photographique et cinématographique)  et d’y observer ses structures internes, l’objectif réel est surtout d’étendre l’observation à d’autre  “pellicules” ou “films” extrêmement fins tels que des bulles de savon ou des mousses.

Résidence universitaire : La Kunsthalle Mulhouse, le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’université de Haute-Alsace et le CLOUS Mulhouse organisent une résidence d’artiste en milieu universitaire. Forts de leurs engagements respectifs pour la recherche associée à l’art contemporain, ils invitent un artiste à développer un projet qui s’inscrit sur le site mulhousien et qui s’appuie sur les  caractéristiques du partenariat.

Photo : Juliana Borinski, In the Soul of Film, 2010
(SEM) photographie
Série de 12 images, impression jet d’encre noir et blanc, mat sur pvc
23 x 84 cm (chacune)
Courtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris