Archives

Younes Rahmoun, Zahra (Fleur), 26/78, dessin digital, 2008

Entrer dans l’œuvre de Younes Rahmoun c’est accepter de regarder en soi et de penser ce que nous sommes. Son engagement se situe dans la pensée, son travail s’inscrit dans une quête de formes humbles et transcendantes.
Ses concepts viennent habiter l’espace d’exposition du centre d’art contemporain pour nous questionner sur la notion de déplacement et interpeller nos facultés d’adaptation. Par le langage métaphorique de l’artiste, l’exposition nous interroge : comment une graine peut prendre racine dans un sol qui n’est pas sa terre d’origine ?
Ses œuvres sont faites de figures, de métaphores, de signes. Il créé à partir de gestes, d’objets de préférences modestes, ceux qu’il trouve à portée de main, dans ses espaces de vie et de culture, les gestes qu’il observe ou pratique depuis toujours, les objets qu’il trouve près de chez lui, dans la médina de Tétouan ou dans les montagnes du Riff. Prélevés et extraits du quotidien, ils deviennent son alphabet à partir du moment où il les isole, les transcende et les investi de sa conception du monde.

Le vernissage aura lieu de 18h à 20h, en présence de Younes Rahmoun.

© Arin Ismail

Dans le cadre de sa résidence, l’artiste Arin Ismail présente à Motoco une exposition d’œuvres crées à Mulhouse.

Les œuvres, mêlant sculptures et vidéos, présentent des corrélations entre la domination linguistique au travers de la conquête impériale et la lutte féministe du mouvement des femmes kurdes. En prenant appui sur les travaux du philosophe et poète anticolonialiste Edouard Glissant et de l’activiste et autrice Dilar Dirik, l’exposition met en lumière les intrications entre les langues/modes d’expression, le colonialisme, les occupations des territoires et de l’esprit.

À la foie
Il suffit parfois de changer une lettre dans un mot pour en modifier le sens et perturber notre compréhension. « A la fois » est une locution utilisée pour réunir des faits ou des qualificatifs parfois opposés. En remplaçant le « s » par un « e », le mot renvoie à l’organe et fait écho à l’anatomie, au corps, cette forme sous laquelle on entre en relation avec les autres. Les deux sens se retrouvent reliés en signifiant un enchevêtrement du langage, du temps et de la raison.
Les œuvres présentées traitent à la fois de l’expansion de la langue dans un contexte de conquête impériale, coloniale, et de la lutte féministe du Mouvement des femmes kurdes. Elles tentent de réunir ces deux mouvements en mettant en valeur les liens qui les unissent et les confrontent. Les œuvres d’Arin Ismail sont nourries par deux lectures majeures, Poétique de la relation du philosophe et poète Edouard Glissant ainsi que Le mouvement des femmes kurdes de Dilar Dirik. Les deux ouvrages explorent et mettent en lumière les différentes relations entre les langues, les modes d’expression, le colonialisme et l’occupation des territoires comme celle des esprits.
Dans son ouvrage, à travers l’étude de la littérature et de la langue, Edouard Glissant décrit le processus complexe de mise en relation des individus et des cultures. En mettant en valeur certains usages de la langue comme un outil de pouvoir et de colonisation, l’auteur cherche néanmoins à démontrer l’existence et la possibilité du développement de nouveaux liens dans un chaos-monde où chaque particularité et chaque diversité coexistent et sont capables d’entrer en relation les unes avec les autres. De son côté, Dilar Dirik s’intéresse au mouvement des femmes kurdes dans la perspective d’un féminisme décolonial. A partir de son analyse, l’autrice révèle la manière dont les structures de pouvoir hégémoniques se manifestent à l’échelle mondiale. Elle démontre pourquoi il est nécessaire de développer une compréhension plus large et différenciée des systèmes d’oppression.

Exposition à Motoco, rue des Brodeuses, Mulhouse.
Vernissage : vendredi 15 décembre à 17h, en présence de l’artiste
Ouverture de l’exposition : vendredi 15 de 17h à 22h / samedi 16 de 14h à 20h / dimanche 17 de 11h à 19h.
Entrée libre et gratuite.

Dans le cadre du programme de résidences croisées ALLER & ZURÜCK, La Kunsthalle et Motoco accueillent l’artiste Arin Ismail à Mulhouse pour une période de quatre mois.
En partenariat avec les Instituts Goethe de Nancy et de Strasbourg et le Bureau des arts plastiques de l’Institut français d’Allemagne (Berlin), le programme de résidences AZ –  ALLER & ZURÜCK est soutenu par l’OFAJ – Office franco-allemand pour la Jeunesse, la DRAC Grand Est et le Centre français de Berlin.

Guadalupe Salgado, "Continue", 2023

Visuel réalisé par Guadalupe Salgado pour l’édition 2024 des badges de vœux de La Kunsthalle.

© photo : Michel Grasso

Pensée en lien étroit avec l’exposition Julia Armutt, Juliette Steiner propose une performance in situ au coeur de La Kunsthalle. Elle prendra la forme d’une sélection de scènes du spectacle Une Exposition, choisie et adaptée pour l’occasion.
Entrée libre et gratuite.

Une Exposition
Sept personnes sont réunies dans une galerie d’art contemporain. Elles ont une semaine pour mettre au point la rétrospective du travail de Julia Armutt, plasticienne méconnue, mais femme d’un célèbre sculpteur. Toute sa vie, Julia a souffert de sa place de « femme de » et mourra sans avoir vu son travail reconnu par ses pairs.
Avant sa mort, elle a débuté sa dernière œuvre, qui prendra la forme du montage de son exposition posthume. C’est dans ce cadre que nos personnages sont réunis. Ils vont suivre une série de protocoles laissées par Julia afin de mettre en scène son travail. Au cours du montage de cette exposition, elles et ils nous livreront les différents visages de Julia, échangeront leurs souvenirs et parviendront peut-être à trouver l’apaisement face à sa disparition brutale.

Création du 04 au 06 avril 2024 au TJP, CDN de Strasbourg
Représentations les 30 et 31 mai à La Filature, Scène nationale de Mulhouse

Mise en scène Juliette Steiner
Textes à partir du plateau Olivier Sylvestre
Assistanat à la mise en scène Malu França
Création lumière Ondine Trager
Création son Ludmila Gander
Scénographie Violette Graveline
Costumes Pauline Kieffer 
Sculptures, masques et objets de manipulations
Juliette Steiner, Malu França et Violette Graveline
Stagiaires scénographie Prune Krotoff et Jeanne Berger

Avec Camille Falbriard, Ludmila Gander, Ruby Minard, Logan Person, Yanis Skouta, Naëma Tounsi, Ondine Trager

Co-productions et soutiens
La Filature, Scène Nationale de Mulhouse (68) ; Le TJP, CDN de Strasbourg (67) ; Le Point d’Eau, Ostwald (67) ; L’Espace 110, Illzach (68) ; Le Nouveau Relax, Chaumont (52) ; La Comédie de Colmar (68)
Le projet est soutenu par La Chartreuse, CNES, dans le cadre d’une résidence d’écriture au plateau, l’Agence Culturelle Grand Est, la Drac Grand Est et la Région Grand Est

[Auf Deutsch weiter unten]

Julia Armutt est le personnage central d’un projet théâtral construit autour de la figure fictive d’une artiste plasticienne récemment décédée. Elle fut la compagne d’un célèbre sculpteur et souffrit toute sa vie de n’exister que dans l’ombre de cet homme.

Créée et mise en scène par Juliette Steiner, Julia Armutt quitte la scène le temps de la Regionale pour participer de façon posthume à une exposition et s’entoure de dix-huit autres artistes contemporain·es. À La Kunsthalle, l’exposition collective se présente comme le portrait en creux de cette artiste fictive, qui n’existe plus qu’à travers les souvenirs de ses proches, ses œuvres et ses écrits. Sont abordés tour à tour les thèmes de l’intimité, de la vie de couple et des rapports de force qu’elle engendre, mais aussi la question de l’effacement ou de la disparition, entrainant le public vers une réflexion sur la place des femmes artistes.

Avec la participation de Julia Armutt, Ruth Baettig, Paula Beck, Elie Bouisson, Hannah Cooke, Valentine Cotte, Hannah Gahlert, Pascale Grau, Nicole Hassler, Paul F. Millet, Eva Rosenstiel, andreasschneider, Kathrin Siegrist & Iva Wili, Virginie Sistek, JJ von Panure, Miriam Wieser, Katharina Anna Wieser, Valie Winter, Lisa Wintermantel
Commissariat : Juliette Steiner & Sandrine Wymann

Vernissage jeudi 23 novembre 2023 de 18h à 20h, en présence des artistes.

Réunissant chaque année 20 institutions en Allemagne, en France et en Suisse, la Régionale est une coopération transfrontalière mettant en lumière la production artistique contemporaine de la région tri-rhénane.

A propos de Juliette Steiner
Juliette Steiner est metteuse en scène, comédienne et scénographe-plasticienne.
Elle intègre en 2009 la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg, dont elle sort diplômée en 2014. Elle poursuivra ses études en art dramatique au COP du Conservatoire de Colmar.
Elle construit son parcours au croisement entre le jeu théâtral, l’installation plastique, la danse et la scénographie.
Elle fonde la compagnie Quai n°7 en 2016 et est artiste associée à la Comédie de Colmar, CDN, de 2019 à 2022. Elle est soutenue par La Filature, scène nationale de Mulhouse, depuis 2022. Depuis janvier 2023, elle est associée au Tjp, CDN de Strasbourg, sous la direction de Kaori Ito.
Au sein de la compagnie, elle travaille l’écriture de plateau pluridisciplinaire et monte plusieurs spectacles : ANTIGONE #Ismène et Aphrodite en 2018, Services et H.S. en 2021. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création, Une Exposition, qui verra le jour en avril 2024 au TJP, CDN de Strasbourg puis à La Filature, scène nationale de Mulhouse. En lien avec ce projet, elle est commissaire associée aux côtés de Sandrine Wymann pour l’exposition Julia Armutt dans le cadre de la Regionale.
En tant que comédienne, elle travaille pour plusieurs metteur.euse.s en scène et réalise de nombreux doublages pour ARTE. Elle est la voix française de la série scientifique hebdomadaire « 42 ».
Elle est également artiste-intervenante auprès de publics variés (centre médico-psychiatrique, école d’infirmier.e.s, centre sociaux-culturels) ainsi que pour de nombreux théâtres.
compagniequainumero7.com


[De]

Julia Armutt ist die fiktive Hauptfigur eines Theaterprojektes: Die kürzlich verstorbene bildende Künstlerin war mit einem berühmten Bildhauer verheiratet und hat bis zu ihrem Tod darunter gelitten, im Schatten dieses Mannes zu leben.

Ihre Erfinderin Juliette Steiner lässt sie für die Dauer der Regionale die Theaterbühne mit La Kunsthalle eintauschen; sie nimmt posthum an der Ausstellung teil, gemeinsam mit 18 anderen zeitgenössischen Künstler:innen. Thema der Gruppenausstellung ist das indirekte Porträt dieser fiktiven Künstlerin, die nur noch durch ihre Werke, ihre Schriftstücke und die Erinnerungen ihres persönlichen Umfelds existiert. Angesprochen werden intime Themen wie Paarbeziehungen und die Machtverhältnisse, die aus ihnen hervorgehen, jedoch auch die Frage der Auslöschung und des Verschwindens. Auf diese Weise soll das Publikum angeregt werden, über die Stellung von Frauen in der Kunstwelt nachzudenken.

Mit der Beteiligung von: Julia Armutt, Ruth Baettig, Paula Beck, Elie Bouisson, Hannah Cooke, Valentine Cotte, Hannah Gahlert, Pascale Grau, Nicole Hassler, Paul F. Millet, Eva Rosenstiel, Andreas Schneider, Kathrin Siegrist & Iva Wili, Virginie Sistek, JJ von Panure, Miriam Wieser, Katharina Anna Wieser, Lisa Wintermantel, Valentina Zingg
Kuratorinnen: Juliette Steiner & Sandrine Wymann

Vernissage am Donnerstag, den 23. November 2023, von 18.00 bis 20.00 Uhr in Anwesenheit der Künstler. Kostenloser Shuttle für Eröffnungen in Mulhouse von Freiburg aus über Basel: Informationen

Eine jährliche Gruppenausstellung, entwickelt im Kontext der Regionale, einer grenzüberschreitenden Kooperation von 20 Institutionen in Deutschland, Frankreich und der Schweiz mit dem Fokus auf lokale, zeitgenössische Kunstproduktion in der Drei-Länder-Region um Basel.

 

Visite-atelier à la semaine pour les 6 à 12 ans.

Tout au long de la semaine, le parcours Kunstkids amène les jeunes visiteurs à découvrir l’exposition Destins Communs de manière ludique, en compagnie de l’artiste Céline Lachkar.

Du noir, les participants feront jaillir les couleurs. Des couleurs pour raconter, imaginer et rêver.
En partant de rêves et de souvenirs, les jeunes réaliseront un récit en image, en reprenant les éléments qui font du bien, rendent heureux et protègent.
De multiples petites touches à la gouache, au crayon de couleur, à la cire ou acrylique, seront posées, selon les émotions choisies, pour former une composition symphonique, vibrante et lumineuse.

Gratuit, sur inscription (places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr.

« Artiste plasticienne diplômée des Beaux-Arts d’Angoulême puis de Paris, mon apprentissage a été multiple, le dessin restant ma maison, avec toujours le goût du précieux et du soin, de la quête et du réenchantement.
L’idée, présente dans ma démarche, de creuser ou faire chanter les surfaces, dissoudre et faire remonter des trésors est la même qui me pousse à transmettre et éveiller la créativité.
L’acte de création est pour moi un acte sensible, poétique. Je le considère comme fertilisant, comme un soin. » 
Céline Lachkar

© La Kunsthalle Mulhouse

Visite/atelier proposée aux enfants accompagnés de leurs parents, à partir de 6 ans.

Les familles découvriront l’exposition Destins Communs de manière ludique et créative avec l’artiste Sylvie Kromer.
Ensemble, ils expérimenteront la peinture, sous la forme d’un portrait de famille, réalisé à partir de souvenirs qui pourront être nourris par des photographies ou objets apportés par les participants.
Une belle occasion de partager un moment complice et créatif en famille !

Ouverture des inscriptions un mois avant l’événement.
Gratuit, sur réservation (places limitées) à kunsthalle@mulhouse.fr / 03 69 77 66 47

Sylvie Kromer est illustratrice. Ses dessins nous font entrer dans un univers onirique aux couleurs vibrantes, où la force de vie est symbolisée par une nature omniprésente et foisonnante. Après avoir illustré 2 livres jeunesse (Editions Elitchka), elle signera sa première édition en tant qu’auteure en 2024.

« Êtres à l’œuvre » est une série de sept films d’animation qui présente les différents métiers de La Kunsthalle. Ils ont été réalisés par Joséphine Herbelin dans le cadre d’un parcours avec les élèves de 1ère professionnelle « Vente » du Lycée Roosevelt de Mulhouse qui durant l’année scolaire 2022-2023 ont découvert la structure et le monde de l’art contemporain.
Après avoir appréhendé le centre d’art par le biais de ses expositions, les lycéens ont rencontré et interviewé l’équipe de La Kunsthalle. Ils sont entrés dans les coulisses de l’organisation, pour en comprendre les missions et les différents métiers.
A cette étape du parcours, Joséphine Herbelin, illustratrice, les a accompagnés dans la création de storyboards, de scénarios pour ensuite produire des vidéos qui décrivent et expliquent ce que sont ces métiers spécifiques.
Classées par professions, les vidéos répondent à une commande initiée par le centre d’art et donnent des réponses aux questions que l’on peut se poser : qui accroche les œuvres ? qui s’occupe des contrats ? qui choisit les artistes ? qui communique sur les événements ? qui parle des expositions ?

Administrateur

Chargé de communication & du mécénat

Directeur et commissaire d’exposition

Chargés des publics, médiation & accueil

Régisseur

Chargé de résidences

Artiste

Joséphine Herbelin est illustratrice. Après un DMA en Illustration à l’École Estienne, elle suit la formation de Didactique Visuelle à la HEAR. Elle place la narration au cœur de son travail, en mêlant diverses techniques comme le dessin numérique, l’image animée ou le graphisme. Joséphine travaille principalement dans la communication, mais conçoit en parallèle des projets multimédias comme Barnabé (2015-2018) ou Les portes du temps (2023), lui permettant de développer un intérêt pour des projets hybrides et ludiques en lien avec le monde de la musique, du jeux vidéo ou encore de la médiation.  

Le parcours a été financé par La Kunsthalle Mulhouse et le Lycée Roosevelt par le biais du Pass Culture.

© Ad Vitam - 2020

En regard de l’exposition Destins Communs d’Omar Ba, La Kunsthalle propose de (re)découvrir le film « Atlantique » de Mati Diop, Grand prix du festival de Cannes en 2019 au cinéma Bel Air de Mulhouse.

« Atlantique », 2019 – 1h45
Réalisation : Mati Diop
Avec : Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traoré, Nicole Sougou, Aminata Kane, Mariama Gassama, Coumba Dieng

Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu’il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.

Cinéma Bel Air – 31 Rue Fénelon, Mulhouse
Tarif plein : 8 €
Réduits : 6,50 € (CEZAM, demandeurs d’emploi, CCAS, étudiants, invalides, Pass’temps Mulhouse et M2a, adulte accompagnant enfant sur séances jeune public) / 5 € (carte Amis du bon cinéma, – 18 ans) / 3€ Carte culture
Billetterie en ligne.

"The skin of milk", 2021 © Arin Ismail

Dans le cadre du programme de résidences croisées ALLER & ZURÜCK, La Kunsthalle et Motoco accueillent l’artiste Arin Ismail à Mulhouse pour une période de quatre mois.

Arin Ismail, artiste kurde née en 1989 à Téhéran (Iran), vit et travaille à Berlin.
Dans son travail, elle questionne la dualité ainsi que la transformation à travers le son, la performance et la sculpture.
Son objectif est de créer une atmosphère où les contours du changement deviennent perceptibles et où les limites de la langue et de la culture sont dépassées. L’artiste se préoccupe également des discours féministes, en s’interrogeant sur la signification du travail et de la féminité dans la société, et sur les différences entre travail salarié, non salarié (tâches ménagères) et la création artistique.
Titulaire d’un diplôme en Design de la Hochschule für Künste Bremen, elle a étudié la sculpture aux Beaux-Arts de Paris, à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée et à la Kunsthochschule de Berlin. Ses œuvres ont été exposées en Allemagne, en France et au Maroc.

Pendant sa résidence à Mulhouse, Arin Ismail axera son travail sur la reconquête de la langue perdue, en abordant le thème de la domination linguistique. Dans ce contexte, elle matérialisera ses recherches par le biais de sculptures sonores.


[Eng]

Arin Ismail (*1989, Teheran) is a kurdish artist living and working in Berlin. In her work she pursues the question of duality and transformation through sound, performance and sculpture. Her purpose is to create an atmosphere where the peripheries of change become perceivable and the limitations of language and physical presence are recreated. She is also concerned about feminist discourses when questioning the meaning of work and femininity in society and the differences between employed labour, housework and artistic creation. She holds a degree in Design from the HFK Bremen and studied sculpture at the BAP in Paris, the ESADMM in Marseille and the KH in Berlin. She was part of exhibitions in Germany, France and Marocco.

During her residency in Mulhouse, Arin Ismail will focus her work on reclaiming lost language, tackling the theme of linguistic domination. In this context, she will materialize her research through sound sculptures.

En partenariat avec les Instituts Goethe de Nancy et de Strasbourg et le Bureau des arts plastiques de l’Institut français d’Allemagne (Berlin), le programme de résidences AZ –  ALLER & ZURÜCK est soutenu par l’OFAJ – Office franco-allemand pour la Jeunesse, la DRAC Grand Est et le Centre français de Berlin.

La Kunsthalle accueille deux concerts solo programmés par le festival Météo, suivis d’une visite commentée de l’exposition Destins Communs avec une médiatrice du centre d’art.

TATIANA PARIS « Gibbon » (France)
Guitare, voix, objets, cassette
Avec des cassettes, des objets amplifiés, des effets et sa voix, Tatiana Paris joue, transforme et adapte les sons de son instrument pour créer une musique poétique à travers des expérimentations sonores brutes et répétitives. Autodidacte aux projets et collaborations toujours plus poussées dans des directions très différentes, des musiques du monde au hip-hop en passant par la chanson, « Gibbon » lui permet d’interroger sa pratique musicale d’une autre manière qui la tend vers une musique aussi abstraite qu’évidente.

MARIA CHAVEZ (Pérou)
Platines
Maria Chavez est la pionnière de l’Abstract Turntablism, une pratique qu’elle décrit elle-même et qu’elle a développé grâce aux conseils de Pauline Oliveros, compositrice à l’origine des notions de « Deep Listening ». Née à Lima au Pérou et élevée à Houston, elle se forme comme DJ en passant de la techno et de la drum & bass. Le machisme de cette scène la pousse à davantage expérimenter avec la matérialité du vinyle, en utilisant des aiguilles cassées et des sons non musicaux. Elle abandonne les soirées dansantes pour improviser sur une seule platine, une pratique qui a évolué jusqu’à inclure des installations, des ateliers, de l’art visuel.

Entrée libre et gratuite.
Organisé dans le cadre du Festival MÉTÉO, à Mulhouse du 23 au 26 août 2023.

Le festival Météo, par essence, défend toutes les musiques inventives et créatives d’aujourd’hui, qu’elles lorgnent du côté des musiques improvisées et expérimentales, de la musique contemporaine, du rock et de l’électronique, tout en n’oubliant évidemment pas ses profondes racines jazz.

Dans le cadre de la saison estivale 2023, La Kunsthalle initie des créations artistiques avec la volonté de faire dialoguer art, sport et missions sociales.
Deux projets sont à découvrir en juillet et août. Retrouvez les dates en cliquant sur les propositions ci-dessous.

Le green (Bàlla Vu Strumpf) par le duo OPJ Cyganek et Julie Poulain

Les deux artistes cherchent à lier sculpture et performance pour engager l’individu et le corps dans leurs œuvres. La thématique « art et sport » leur parle particulièrement car ils produisent des formes et des dispositifs qui impliquent activement le public. Ils partent de références communes ou populaires pour fédérer, comme le sport peut le faire.
Pour La Kunsthalle Mulhouse, ils travaillent par le détournement des éléments qui constituent une pratique sportive pour imaginer avec l’aide des usagers du parvis de nouveaux sports et pratiques de ce terrain.
Ces règles s’incarneront dans une installation, Le green, un terrain vert qui sera agrémenté par des lignes et des signes au gré des rencontres avec le public. Des sculptures inspirées des Bola De Meia brésiliennes, littéralement boules de chaussettes en français ou Bàlla Vu Strumpf en alsacien, seront créées avec les publics pour être à la fois accessoires de jeux sur le terrain et œuvres exposées dans le hall de l’université. Les temps de performance auront lieu sur le parvis tout le long de l’été, de l’installation du terrain le premier week-end de juillet au finissage de l’œuvre le dernier week-end d’août. Il s’agira  donc de créer une œuvre-lieu : un lieu de visibilité, d’interactions, de rencontres, de jeux et de glissements où chacun·e est invité·e à participer !

Studio mobile et animation boxe par Jean-Louis Schoellkopf

Jean-Louis Schoellkopf, photographie depuis les années 60 ces villes aux passés industriels qui connaissent actuellement des changements urbains, économique et sociale. Il étudie la ville industrielle, notamment par ses habitants qu’il photographie dans les différents espaces qu’ils occupent.
Pour le projet Art & Sport, Jean-Louis Schoellkopf pose son regard sur les boxeurs et boxeuses de l’ASM boxe de Mulhouse. Ce sport, traditionnellement présent dans la culture populaire des villes industrielles, est mis en valeur à la fois par les portraits affichés le mur en béton de la fonderie, mais aussi par la pratique de la boxe lors d’animations proposées par le club et l’artiste sur le parvis à destination de tous les publics.
Le projet de Jean-Louis Schoellkopf se fait en résonance avec les habitants du quartier de la Fonderie. Un studio de photographie mobile se déploiera sur le parvis afin de proposer à chacun de pouvoir se faire photographier. En faisant revivre cette tradition de la photographie de rue, un portrait à multiple visage du quartier complétera au fur et à mesure de l’été les portrait des sportifs sur ce mur de la fonderie.

Sur le parvis de la Fonderie, rue François Spoerry à Mulhouse.
Pour tous les publics, gratuit.
Finissage le vendredi 25 août à partir de 16h00, en présence des artistes.

Projet réalisé en partenariat avec le centre socioculturel Porte du Miroir et Cultures du Cœur, avec la collaboration de ASM Boxe et Le Rezo! et le soutien de la Collectivité européenne d’Alsace

                    

"Le green (Bàlla Vu Strumpf)" – OPJ Cyganek et Julie Poulain

Dans le cadre du projet Art & Sport, OPJ Cyganek et Julie Poulain proposent d’investir le parvis de la Fonderie avec une œuvre-lieu qui encourage les interactions, les rencontres, les jeux…

Les deux artistes cherchent à lier sculpture et performance pour engager l’individu et le corps dans leurs œuvres. La thématique « art et sport » leur parle particulièrement car ils produisent des formes et des dispositifs qui impliquent activement le public. Ils partent de références communes ou populaires pour fédérer, comme le sport peut le faire.
Pour La Kunsthalle Mulhouse, ils travaillent par le détournement des éléments qui constituent une pratique sportive pour imaginer avec l’aide des usagers du parvis de nouveaux sports et pratiques de ce terrain.
Ces règles s’incarneront dans une installation, Le green, un terrain vert qui sera agrémenté par des lignes et des signes au gré des rencontres avec le public. Des sculptures inspirées des Bola De Meia brésiliennes, littéralement boules de chaussettes en français ou Bàlla Vu Strumpf en alsacien, seront créées avec les publics pour être à la fois accessoires de jeux sur le terrain et œuvres exposées dans le hall de l’université. Les temps de performance auront lieu sur le parvis tout le long de l’été, de l’installation du terrain le premier week-end de juillet au finissage de l’œuvre le dernier week-end d’août. Il s’agira  donc de créer une œuvre-lieu : un lieu de visibilité, d’interactions, de rencontres, de jeux et de glissements où chacun·e est invité·e à participer !

Sur le parvis de la Fonderie, rue François Spoerry à Mulhouse.
Dates d’intervention des artistes : 7, 8, 9, 20, 21, 22, 27, 28, 29 juillet et 16, 17, 18, 19, 25, 26 août 2023 à partir de 17h.
Pour tous les publics, gratuit.

Finissage le vendredi 25 août à partir de 16h00, en présence des artistes.

A propos de OPJ Cyganek et Julie Poulain
En explorant les ambiguïtés de l’altérité, la démarche de OPJ Cyganek et Julie Poulain cherche à questionner les conventions qui régissent les rapports sociaux. Les thématiques de la rencontre, de l’accueil et de la surveillance traversent leur démarche.
Leurs œuvres in-situ, pensées pour un contexte précis, sollicitent celles et ceux qui le constituent à repenser leur espace, leur quotidien et leur relation aux autres.
Telles des invitations à inventer d’autres manières d’être ensemble, leur travail consiste à créer de nouveaux rituels, déployés dans la réalité d’un lieu, portés par l’écriture de récits imaginaires et incarnés par l’installation de sculptures impliquants un usage, une fonction ou une posture.

Projet réalisé en partenariat avec le centre socioculturel Porte du Miroir et Cultures du Cœur, avec la collaboration de ASM Boxe et Le Rezo! et le soutien de la Collectivité européenne d’Alsace

                    

Jean-Louis Schoellkopf, images d’archives

Dans le cadre du projet Art & Sport, le photographe Jean-Louis Schoellkopf installe son studio mobile sur le parvis de la Fonderie et invite également le club de boxe du quartier pour deux animations.

Jean-Louis Schoellkopf, photographie depuis les années 60 ces villes aux passés industriels qui connaissent actuellement des changements urbains, économique et sociale. Il étudie la ville industrielle, notamment par ses habitants qu’il photographie dans les différents espaces qu’ils occupent.
Pour le projet Art & Sport, Jean-Louis Schoellkopf pose son regard sur les boxeurs et boxeuses de l’ASM boxe de Mulhouse. Ce sport, traditionnellement présent dans la culture populaire des villes industrielles, est mis en valeur à la fois par les portraits affichés le mur en béton de la fonderie, mais aussi par la pratique de la boxe lors d’animations proposées par le club et l’artiste sur le parvis à destination de tous les publics.
Le projet de Jean-Louis Schoellkopf se fait en résonance avec les habitants du quartier de la Fonderie. Un studio de photographie mobile se déploiera sur le parvis afin de proposer à chacun de pouvoir se faire photographier. En faisant revivre cette tradition de la photographie de rue, un portrait à multiple visage du quartier complétera au fur et à mesure de l’été les portrait des sportifs sur ce mur de la Fonderie.

Sur le parvis de la Fonderie, rue François Spoerry à Mulhouse.
Studio mobile & animation boxe avec ASM boxe : 9 et 16 juillet 2023, dès 17h
Studio mobile : 18, 23 juillet et 20, 25 août 2023, à partir de 16h
Pour tous les publics, gratuit.

Finissage le vendredi 25 août à partir de 16h00, en présence des artistes.

A propos de Jean Louis Schoellkopf
Depuis la fin des années 1960, Jean Louis Schoellkopf conçoit la photographie comme un outil d’enquête et de critique sociale pour questionner les développements urbains contemporains.
Son approche documentaire révèle tout particulièrement les conséquences de la fin de l’ère industrielle sur les paysages urbains, en France et à l’étranger (Saint-Etienne, Gênes, Rotterdam, Stuttgart, Barcelone, les XIIIème et XIXème arrondissements de Paris, l’agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing) en tenant compte de leur histoire, leur géographie et leur sociologie. Il dresse un portrait des habitants de ces mêmes lieux selon un protocole établi, produisant des configurations communes et singulières.

Projet réalisé en partenariat avec le centre socioculturel Porte du Miroir et Cultures du Cœur, avec la collaboration de ASM Boxe et Le Rezo! et le soutien de la Collectivité européenne d’Alsace

                    

Dans le cadre de la Biennale Mulhouse023 dédiée à la jeune création, La Kunsthalle organise une soirée de performances. Au programme :

Anna Byskov
PITTORESQUE

Le travail d’Anna Byskov se développe à travers différents médiums, vidéos, objets, sculptures, mais c’est dans la performance qu’il trouve un véritable ancrage. Artiste anglo-danoise, née à Quito en Equateur, Anna Byskov pratique la performance où son corps et son esprit sont engagés vers la voie du burlesque et de la folie. Elle incarne des personnages à la frontière trouble, mêlant fiction et récit personnel, nous emmenant jusqu’aux confins de l’absurde et de l’incongruité…


Compagnie Retouramont – Fabrice Guillot
Environnement Vertical
Duo de danse verticale/mur et espace aérien

Les danseuses plaquées au mur cherchent à créer des espaces pour engager leurs mouvements. Les ouvertures entre les corps et l’architecture sont de plus en plus grandes et permettent les ballants, les courses verticales. Enfin les danseuses, dans leurs agrès élastiques, entrent dans un territoire ouvert sans contraintes : l’espace aérien.


Éric Androa Mindre Kolo
Mon corps est un héritage colonial

Éric Androa Mindre Kolo est un « mikiliste » (celui qui a vu le monde, celui qui a voyagé) engagé. Il a grandi à Kinshasa (RD Congo). Il a étudié les beaux-arts à Kinshasa et Strasbourg. Sa pratique se développe entre performances, installations, collages et dessins dans une grande acuité aux questions d’actualité, aux contextes, et à la situation faite aux populations du continent africain, notamment dans leur relation à “mikili” (le monde en lingala).
Voix et musique : Larousse Marciano


Elise Alloin et la Compagnie Strates – Harris Gkekas
INFINIR

Depuis plus de 10 ans, Elise Alloin porte un travail autour de la radioactivité. De ses observations à la centrale nucléaire de Fessenheim est apparue la question de la posture spécifique du corps humain dans un contexte de risque et de nécessaire précaution. Pour approfondir cette enquête depuis l’endroit du corps en action, Elise Alloin s’est adressée au chorégraphe Harris Gkekas et ensemble ils créent INFINIR. Comme une enquête poétique sur les éléments paradoxaux constituant le monde nucléaire, INFINIR vise à rendre visibles les matières, les espaces et les enjeux liés au conditionnement physique et mental de l’industrie nucléaire.
Chorégraphie : Harris Gkekas
Conception et réalisation des éléments plastiques : Elise Alloin
Création Vidéo : Silvi Simon
Création Musicale : Didier Ambact
Performance : Harris Gkekas & Elise Alloin
Production : La Kunsthalle Mulhouse, Centre d’Art Contemporain, Compagnie Strates
Coproduction/Soutien : CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin, desoblique-Lyon. Avec le soutien financier de la Région Grand Est et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, sous l’égide de la Fondation de France.
Remerciements : CND à Lyon, Studio CHATHA Lyon, Studio UMA LAVAL/ DADR Cie

Teaser

Soirée co-programmée et en partenariat avec le CCN•Ballet de l’Opéra national du Rhin

Informations pratiques
Dimanche 11 juin de 20h à minuit à la Fonderie
Entrée libre et gratuite

Buvette par le collectif ZamZam et foodtruck de « Dakar Passion », sur place à partir de 19h
Ouverture de l’exposition Destins Communs d’Omar Ba jusqu’à 22h30

[English  and German below]

Formé d’abord au Sénégal puis en Suisse Romande, Omar Ba est avant tout un peintre, même si dans son œuvre la sculpture, le dessin ou la photographie trouvent aussi leur place. De ses peintures, on retient d’abord le fond noir, celui d’où jaillissent les couleurs qu’il donne à ses scènes mi- oniriques, mi- réalistes. On retient également la légèreté de ses coups de pinceau qui semblent emprunter chaque matière représentée à un fragment végétal, vrai ou imaginaire. Des pétales, des plumes, des feuilles, des tiges ou d’autres éléments tirés de la nature, si vivement posés sur la toile qu’ils composent une variété immense de textures. L’artiste réinvente continuellement les motifs de sa palette. Qu’elle soit toile ou carton, la surface lui offre un espace profond qu’il investit millimètre par millimètre pour raconter les histoires qui font sa vision du monde. Formé aux contes, enfant d’Afrique, il adopte une construction de l’image fidèle à la tradition des récits aux forces émotionnelles et aux messages philosophiques. Ce qu’il peint a la puissance de l’irréel et la gravité du constat. Derrière l’éclat et l’effusion des couleurs, les figures et les scènes qu’il rapporte sont tout droit sorties d’une histoire aux multiples ressorts politiques et sociaux. Chacun de ses tableaux camoufle une Afrique contemporaine, complexe, blessée et émouvante qu’il partage sans limite, tant ses peintures ont la puissance de séduire ceux qui les regardent.
De cette accessibilité, il en a fait une force, celle de porter la réalité africaine aux yeux de tous et d’interroger nos Destins Communs par le biais de l’allégorie et de la métaphore. Chez Omar Ba, le monde est ontologique, nous sommes tous liés les uns aux autres, au passé et au futur, et sa peinture a une valeur universelle.


[Eng]

Educated first in Senegal and then in Swiss Romandy, Omar Ba is a painter first and foremost, although sculpture, drawing and photography also find their place in his work. The first element that we notice in his paintings is the black background from which the colors of his half-dreamlike, half-realistic scenes spring forth. We also remark how the lightness of his brushstrokes makes any material he depicts seem like a plant fragment, whether real or imaginary. Petals, feathers, leaves, stems and other elements borrowed from nature are placed on the canvas in a lively manner that creates enormous textural variety. The artist continually reinvents his range of motifs. Both canvas and cardboard surfaces provide him with a depth of space, each millimeter of which he fills in to tell the stories that make up his vision of the world. A child of Africa trained in storytelling, the image he builds is faithful to the tradition of emotionally powerful and philosophical narratives. His paintings hold both the power of the unreal and the weight of fact. Behind the bright effusion of color, Ba’s figures and scenes are drawn straight from a history marked by a plethora of political and social issues. Behind the camouflage of each painting lies the complex, wounded, and moving image of contemporary Africa that he shares without reservation as his art exerts its seductive power on the viewer.
The artist’s strength lies in this accessibility, in laying the reality of Africa before the public’s eyes and questioning our “shared destinies” through allegory and metaphor. In Omar Ba’s ontological world, we are all bound together from past to future, giving his paintings universal value.


[De]

Omar Ba, der zunächst im Senegal und dann in der französischen Schweiz studierte, ist in erster Linie Maler, obwohl in seinem Werk auch Skulpturen, Zeichnungen und Fotografien ihren Platz finden. Seine Gemälde zeichnen sich vor allem durch den schwarzen Hintergrund aus, von dem sich die leuchtenden Farben halb traumhafter, halb realistischer Szenen abheben. Ebenfalls sticht ins Auge die Leichtigkeit seiner Pinselstriche, die alle dargestellten Materien einem realen oder imaginären Pflanzenfragment zu entlehnen scheinen. Blüten, Federn, Blätter, Stängel und andere Elemente aus der Natur sind so behände auf die Leinwand aufgetragen, dass sie eine unendliche Vielfalt von Texturen bilden. Der Künstler erfindet die Motive seiner Palette stets neu. Ob Leinwand oder Karton, der Untergrund bietet ihm eine Tiefe, die er Millimeter für Millimeter mit den Geschichten seiner Vision der Welt füllt. Als Kind ist er in Afrika mit Märchen aufgewachsen und noch heute bleibt er im Aufbau seiner Bilder der emotionalen Stärke und den philosophischen Botschaften der traditionellen Erzählungen seiner Heimat treu. Seine Gemälde haben die Macht des Irrealen und den Ernst der Feststellung. Hinter den strahlenden, überschwänglichen Farben findet man Figuren und Szenen aus einer von vielen politische und soziale Spannungen geprägten Geschichte. In jedem seiner Bilder verbirgt sich ein zeitgenössisches, komplexes, verletztes und bewegendes Afrika, das er uneingeschränkt teilt, denn seine Bilder ziehen den Betrachter unwiderstehlich in ihren Bann.
Darin liegt seine Stärke. Er macht die afrikanische Realität für alle sichtbar und hinterfragt unsere gemeinsamen Schicksale in Allegorien und Metaphern. Bei Omar Ba ist die Welt ontologisch, wir sind alle miteinander verbunden, mit der Vergangenheit und der Zukunft. Der Wert seiner Gemälde ist universell.

Destins Communs bénéficie du soutien de / is supported by Pro Helvetia et Prevel Signalisation

© La Kunsthalle Mulhouse

Visite-atelier à la semaine pour les 6 à 12 ans.

Tout au long de la semaine, le parcours Kunskids amène les jeunes visiteurs à découvrir l’exposition Alchimia Nova de manière ludique.
En compagnie de l’artiste Marie-Paule Bilger, les participants seront conviés à une véritable enquête du vivant.
Ils exploreront le paysage et les végétaux afin d’en identifier leurs odeurs, leurs sons à l’aide d’un matériel adéquat pour capter le chant d’une fleur, et leurs couleurs. Ces différentes pistes d’expérimentations donneront lieu à un herbier sensible et sensoriel.

Gratuit, sur inscription (places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr.

Marie-Paule Bilger est une artiste pluridisciplinaire qui depuis plusieurs années répertorie les fleurs autour de la friche industrielle Motoco. Cet intérêt pour les plantes rudérales, également appelées les mauvaises herbes, lui permet de réaliser, entre autres, un herbier. Un véritable outil sensible et de connaissance sur le paysage.

Anne Marie Maes, “Sensorial Skins”, vue d’installation Cyfest#14 à Yerevan, Arménie, 2022 - Courtesy et crédit photographique : Anne Marie Maes

Pierre Fechter est microbiologiste chercheur en microbiologie. Il œuvre à la revalorisation de la perception des bactéries aux yeux du grand public. Souvent imaginées à travers le prisme de leurs effets parfois néfastes, les bactéries jouent pourtant un rôle prépondérant dans le développement de la vie sur Terre, ainsi que dans nos vies. Afin de mettre en exergue leur omniprésence dans notre quotidien, le chercheur en microbiologie nous propose une conférence mêlant approche scientifique et dégustation, une délicieuse manière d’accompagner une évolution de nos perceptions.

Rencontre organisée dans le cadre de l’exposition Alchimia Nova d’Anne Marie Maes.

Modération : Alexis Weigel

Entrée libre et gratuite

En partenariat avec     et 

© La Kunsthalle Mulhouse

Visite/atelier proposée aux enfants accompagnés de leurs parents à partir de 6 ans
Dimanche 2 avril → de 15h à 17h

Les familles découvriront l’exposition Alchimia Nova de manière ludique, accompagnés de l’artiste Juliette Vergne.
Ensemble, ils expérimenterons le Tataki-Zomé, art ancestral japonais, dont le principe consiste à réaliser une impression sur un tissu en martelant des végétaux fraîchement cueillis.
Une belle occasion de partager un moment complice et créatif en famille !

Ouverture des inscriptions le 2 mars.
Gratuit, sur réservation (places limitées) à kunsthalle@mulhouse.fr / 03 69 77 66 47

Juliette Vergne travaille le textile et oriente sa pratique vers une production responsable, soucieuse de l’environnement. Dans son approche du textile, elle souhaite revaloriser les techniques d’impression anciennes ou encore des teintures naturelles.

 

Guadalupe Salgado, "Rompase en caso de crisis / break in crisis" (détail), 2022 - broderie touffetée sur structure métallique

Dans le cadre de son partenariat avec Atelier Mondial, programme de résidences international, et le musée du textile d’Oaxaca, La Kunsthalle accueille d’avril à juillet 2023 Guadalupe Salgado, artiste plasticienne, pour une résidence de recherche textile.

Guadalupe Salgado s’intéresse à la condition humaine, à la façon dont nous construisons notre identité à partir de nos actions. C’est en partant du tapis, objet textile, familier et réceptacle de nos usages et rituels quotidiens qu’elle déploie sa réflexion. Support graphique, le tapis peut être dessin, sculpture, installation, un objet en soi qui fait la transition entre l’intime et autrui, entre l’intérieur et l’extérieur.
Partant de ce travail textile, Guadalupe Salgado s’intéressera, à Mulhouse, au marché. Espace animé, coloré mais aussi codifié, elle l’infiltrera par le biais d’actions relevant de ce qu’elle connait déjà de ces espaces marchands traditionnels. Elle partira de ses références mexicaines, les confrontera à ce qu’elle découvrira et de là naitront de nouvelles pièces plastiques et performatives.

Anne Marie Maes, “Sensorial Skins”, vue d’installation Cyfest#14 à Yerevan, Arménie, 2022 - Courtesy et crédit photographique : Anne Marie Maes

Le colloque « Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine » a pour objectif de mettre en lumière les apports qui résident dans les collaborations croisées entre artistes, chercheurs, et acteurs du milieu socio-économique, au travers du cas de la collaboration entre Anne Marie Maes et Pierre Fechter, soutenue par le Fonds [NA!] Project.
Le souhait est d’interroger les places et les pratiques de chacun des partis afin de converger vers un mode de réflexion pluridisciplinaire qui permet d’envisager un monde où nous faisons société ensemble, et où chaque projet peut nourrir et augmenter les possibilités et les pratiques afin de servir un intérêt commun. Comment ces collaborations peuvent-elles créer des synergies utiles à tous, chercheurs, artistes, entreprises, citoyens, en posant un regard qui nourrisse les pratiques et protocoles de chacun pour atteindre des objectifs croisés par une démarche commune ?

Avec la participation de :

  • Christophe Chaillou, enseignant à l’Universite de Lille & Charge de mission Art & Sciences, Vice-Présidence Valorisation et Lien Science-Société.
  • Fernando Garcia-Dory, artiste, initiateur de la Inland Academy.
  • Guillaume Logé, chercheur associe à l’Universite Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseiller artistique, docteur en esthétique, histoire et théorie des arts et en sciences de l’environnement.
  • Anne Marie Maes, artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Bruxelles.
  • Luc Steels, scientifique et artiste belge, pionnier de l’intelligence artificielle en Europe.
  • Modérateur : Alexis Weigel

En complément des intervenants, des « publics experts » seront amenés à prendre part et nourrir les échanges.

Mémoire graphique : Bearboz

Programme :

  • Table ronde « Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine »
  • Visite de l’exposition Alchimia Nova suivie d’une performance d’Anne Marie Maes
  • Buffet & présentation de la Inland Academy.

Entrée libre et gratuite.

La table ronde sera diffusée en direct de 15h à 17h sur Radio MNE (107.5 / DAB+ à Mulhouse) et ∏Node (DAB+ à Paris)

© La Kunsthalle Mulhouse

Visite-atelier à la semaine pour les 6 à 12 ans.

Tout au long de la semaine, le parcours Kunskids amène les jeunes visiteurs à découvrir l’exposition Alchimia Nova de manière ludique.
En compagnie de l’artiste Juliette Vergne, les jeunes participants utiliseront ce que la nature peut nous offrir afin de réaliser différentes productions.
Durant ces après-midis, ils découvriront différentes techniques d’impression naturelles telles que l’eco-print, et le tataki-zomé, et apprendront à réaliser eux-mêmes leurs couleurs, et leurs outils de dessin.

Gratuit, sur inscription (places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr.

Juliette Vergne travaille le textile et oriente sa pratique vers une production responsable, soucieuse de l’environnement. Dans son approche du textile, elle souhaite revaloriser les techniques d’impression anciennes ou encore des teintures naturelles.

[English and German below]

La Kunsthalle Mulhouse accueille Alchimia Nova, une exposition de l’artiste belge Anne Marie Maes du 17 février au 30 avril 2023.
Depuis plus de 15 ans, elle pose un regard non anthropocentrique sur le monde, orientant sa recherche sur la relation symbiotique entre l’ensemble des micro-organismes vivants comprenant plantes, bactéries et champignons.
Pour son projet mulhousien, Anne Marie Maes poursuit ses investigations dans le cadre d’une résidence de recherche autour des micro-organismes comme mediums de création et s’intéresse, plus particulièrement, à ce que lui offrent les terres alsaciennes pour créer des œuvres inédites en collaboration avec une équipe de microbiologistes du CNRS – Université de Strasbourg. Suite à de nombreuses cueillettes, Anne Marie Maes élabore une palette de couleurs caractéristique de la région grâce aux pigments obtenus par extraction ou décoction de plantes sauvages, champignons et bactéries du sol.
Au cœur de l’exposition sera installé le Lab for Form & Matter, œuvre-laboratoire-atelier d’artiste, cœur battant de l’interaction avec les scientifiques et les publics. Cet espace de recherche sera activé par l’artiste lors de temps forts durant lesquels elle invitera les publics à participer à son projet.
Alchimia Nova est une exposition vivante et évolutive composée de nouvelles expérimentations et d’œuvres existantes, toutes inspirées par le rythme, l’énergie, la beauté et l’inventivité de la nature.
Commissariat : Sandrine Wymann

Anne Marie Maes est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Bruxelles. Dans sa pratique, elle combine l’art et la science, avec un intérêt particulier pour la biotechnologie, les écosystèmes et les processus alchimiques. Elle travaille avec une gamme de médias biologiques, numériques et traditionnels, y compris des organismes vivants. Sur le toit de son studio à Bruxelles, elle a créé un laboratoire en plein air et un jardin expérimental où elle étudie les organismes symbiotiques et les processus que la nature utilise pour créer des formes. Les projets à long terme “Bee Agency” et “Laboratory for Form and Matter” – dans lesquels elle expérimente avec des bactéries et des textiles vivants – fournissent un cadre qui a inspiré un large éventail d’installations, de sculptures, de photographies, d’objets et de performances – tous à l’intersection de l’art et de l’écologie.
Anne Marie Maes a exposé ses œuvres dans des centres d’art et des festivals du monde entier. Elle a reçu une mention honorable à Ars Electronica pour son projet de recherche en cours intitulé “The Intelligent Guerrilla Beehive”. annemariemaes.net


[Eng]
La Kunsthalle Mulhouse will host Alchimia Nova, an exhibition by Belgian artist Anne Marie Maes, from February 17 to April 30, 2023.
For more than 15 years, the artist has been taking a non-anthropocentric look at the world, focusing her research on the symbiotic relationship between all living micro-organisms, including plants, bacteria and fungi.
For her project in Mulhouse, Maes continues her investigations during a research residency on micro-organisms as a medium of creation, and she is particularly interested in what the Alsatian soils have to offer her for the creation of new works in collaboration with a team of microbiologists from the CNRS – University of Strasbourg. After several harvests, Maes elaborates a palette of colors characteristic of the region using pigments obtained from the extraction or decoction of wild plants, mushrooms and bacteria from the soil.
At the heart of the exhibition will be the Lab for Form & Matter, a work in the form of a combined laboratory and artist’s workshop and the center of the artist’s interactions with scientists and the public. This research space will be set in motion by the artist at key moments when she will invite the public to participate in her project.
Alchimia Nova is a living, evolving exhibition composed of new experiments and existing works, all inspired by the rhythm, energy, beauty and inventiveness of nature.
Curator: Sandrine Wymann

Anne Marie Maes is a multidisciplinary artist who lives and works in Brussels. Her practice combines art and science, with a particular interest in biotechnology, ecosystems and alchemical processes, and she works with a range of biological, digital and traditional media, including living organisms. On the roof of her studio in Brussels, she has created an outdoor laboratory and experimental garden where she studies symbiotic organisms and the processes nature uses to create form. Her long-term projects « Bee Agency » and « Laboratory for Form and Matter, » in which she experiments with bacteria and living textiles, provide a framework that has inspired a wide range of installations, sculptures, photographs, objects and performances, all at the intersection of art and ecology.
Anne Marie Maes has exhibited her work at art centers and festivals around the world. She received an honorable mention at Ars Electronica for her ongoing research project, « The Intelligent Guerrilla Beehive. »
annemariemaes.net


[De]

Vom 17. Februar bis 30. April 2023, zeigt die Kunsthalle Mulhouse Alchimia Nova, eine Ausstellung der belgischen Künstlerin Anne Marie Maes.
Seit mehr als 15 Jahren schaut sie mit einem nicht anthropozentrischen Blick auf die Welt und stellt in das Zentrum ihrer Forschungen die symbiotische Beziehung zwischen Pflanzen, Bakterien und Pilzen.
Während ihrer Residenz betreibt Anne Marie Maes Nachforschungen für das Projekt, was in der Kunsthalle zu sehen ist, beschäftigt sich mit Mikroorganismen als kreatives Mittel und interessiert sich im Besonderen für das, was die Elsässer Erde bietet, um ganz und gar neue Werke in Zusammenarbeit mit der CNRS-Mikrobiologen-Forschergruppe der Universität Straßburg zu erschaffen.  Ausgehend von mehreren Bodenproben entwickelt Anne Marie Maes eine Palette von für die Region charakteristischen Farben. Die Pigmente gewinnt sie durch ein Verfahren der Extraktion und des Auskochens von wilden Pflanzen, Pilzen und Bodenbakterien.
Das Herz der Ausstellung ist das Lab for Form & Matter, eine Art Künstler-Labor-Werkstatt, wo Wissenschaftler und das Publikum interagieren. Dieser Forschungsraum wird von der Künstlerin während der Ausstellung und zu bestimmten Zeiten für das Publikum geöffnet – während sogenannter partizipativer Momente.
Alchimia Nova ist eine lebende und sich weiter entwickelnde Ausstellung, die sich aus neuen Experimenten und schon existierenden Werken zusammensetzt. Dabei ist der Rhythmus, die Energie, die Schönheit und die Kreativität der Natur Inspirationsquelle.

Anne Marie Maes lebt und arbeitet als multidisziplinäre Künstlerin in Brüssel. In ihrer Praxis als Künstlerin verbindet sie Kunst und Wissenschaft mit einem besonderen Interesse für die Biotechnologie, Ökosysteme und alchimistische Prozesse. Sie arbeitet mit einer Bandbreite von verschiedenen Materialien – biologisch, digital und traditionell sowie mit lebendigen Organismen. Auf dem Dach ihres Künstlerstudios in Brüssel hat sie ein Freiluftlabor eingerichtet und einen experimentellen Garten angelegt, in denen sie symbiotische Organismen und formgebende Prozesse der Natur untersucht. Die Langzeitprojekte „Bee Agency“ und „Laboratory for Form and Matter“ – während der sie mit Bakterien und lebenden Textilien experimentiert – geben einen Rahmen, in dem eine Vielzahl von Installationen, Skulpturen, Fotografien, Objekte und Performances entstehen – alle geprägt durch die Intersektionalität von Kunst und Ökologie.
Anne Marie Maes stellt ihre Werke in Kunstzentren und bei Festivals weltweit aus. Sie hat für ihr aktuelles Forschungsprojekt „The Intelligent Guerrilla Beehive“ das Prädikat ‚ehrenwert‘ erhalten.
annemariemaes.net

Le fonds d’art contemporain / The contemporary Art Funds [N.A !] Project est partenaire du projet / is partner of the project.

L’exposition Alchimia Nova est soutenue par /is supported by Flanders State of the Art et / and Centre Wallonie-Bruxelles/Paris

        

L’exposition est réalisée avec le soutien de / The exhibition is produced with the support of DMC.

Véronique Vassiliou

Auteure associée en 2023, Véronique Vassiliou est invitée à s’immerger dans l’univers des trois expositions annuelles et composer librement autour des œuvres selon son langage spécifique.

Plus de 50 ans et paires de chaussures, plus de 100 cactées et succulentes, plus de 20 livres, plus de 150 chroniques et textes critiques publiés dans plus de 40 revues françaises et étrangères, plus de 200 lectures, quelques performances, plusieurs expositions, de nombreuses broderies sauvages, 1 fracture, 1 tendinite et 1 thèse, Véronique Vassiliou pratique patiemment le croisement des genres (le dessin, la cuisine, la couture, la chronométrie, l’écriture, la botanique, etc.).

« Les livres de Véronique Vassiliou, qu’ils empruntent à la fiction, au scénario, au récit de voyage, à la méditation esthétique ou à la tentative autobiographique, ont en commun de détourner, au sens fort du terme, la langue du réel. […] Tous ses ouvrages s’imposent comme des mises au point d’une technique qui vise à sélectionner, monter, coller et recadrer l’infra-ordinaire pour sans cesse fabriquer du texte mélangé et broyé.[…]
Poly-poète, poète polymorphe, Véronique Vassiliou croise le poème avec d’autres pratiques mnémographiques qui dynamisent la lecture, mixte entre un voir et un lire qui électrise notre rapport au texte, fruit d’une pensée visuelle et d’une recherche sonore… »
Anne Malaprade : « Véronique Vassiliou, Poésiefiction » in Douze poètes, anthologie critique et poétique, vol. 2. Prétexte éditeur, juin 2006.

Publications

  • Les petites mains. Musée d’arts de Nantes/Maison de la poésie de Nantes, 2022
  • . Nous éditions, 2021
  • Jardins. Anne Slacik et Véronique Vassiliou. Voix éditions, collection « face à main », 2018
  • Le sens du sens (affiche de poésie). Le Bleu du Ciel, 2017
  • Jam Jam. Argol, 2016
  • Rose & Madeleine (avec Fabienne Yvert). Réédition, Le Tripode, 2014
  • Echantillons. Bleu du ciel, 2013
  • N.O. Le détournement, traduction en anglais et postface de Louis Armand. Vlak Intineraries, 2013.
  • L’almanach Vassiliou. Argol, 2009.
• Le petit Vassiliou ménager illustré. Contre-pied, 2007.
  • Rose & Madeleine (avec Fabienne Yvert). Harpo & L’arbre, 2006.
  • Le + et le – de la gravité. Comp’act, 2006
  • Le Coefficient d’échec. Comp’act, 2006 (édition revue et corrigée).
  • Une petite nappe verdâtre mal découpée. Contre-Pied, 2004.
  • N.O. Le détournement. Comp’act, 2002.
  • Le Coefficient d’échec. Voix éditions, collection “vents contraires”, 2001
  • Seuils. Harpo &, automne 2000.
  • Appellation Contrôlée, Fidel Anthelme X, janvier 2001
  • Je dans quelques uns de ses états. Édition des petits livres, 2000.
 (in Fabienne Yvert. Télescopages, Tripode, 2010)
  • Une si sale Lumière. Éd. du Rouleau Libre, livre peint par Joël Leick, 1998
  • Comment, en noirs. Les Cahiers éphémérides, T. I, fasc. 4. Avril-juin 1998
  • N.O., le détournement (extrait). Éditions Contre-Pied, septembre 1998.
  • Le passage (reprises), livre manuscrit, peint par Anne Slacik, 1995.
  • Je touche du bout du doigt. avec Jean-Marc Scanreigh, diptyque, gravures sur bois. 1994
  • Deux. Atelier des Grames, 1993.
  • La Voix. La Main courante, accompagné de gravures d’Anne Slacik, 1992.
  • Geste 8 et 5. Messidor, 1991.

Autres :

  •  Le Voyage d’Angèle, journal. Collection Beaux-Arts de Metz (dirigée par Richard Meier). Atelier édition, 2002
  • La boîte d’Angèle Basile-Royal conservée par Véronique Vassiliou, Les sauvages éditions, mars 2001
Vue de l'exposition 'Se suspendre aux lendemains' - Régionale 20 , 2019
Elise Alloin, 'Prendre position' (détail de l'installation, 2019
© La Kunsthalle - photo : Sébastien Bozon

Le projet de recherche artistique d’Elise Alloin prend appui sur une situation territoriale inédite en France : l’arrêt des réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim en février et juin 2020 jusqu’à son démantèlement dans les années à venir.
Alliant temps de recherche et de créations, le projet déployé sur 3 ans se situe sur le terrain de l’observation et du sensible, en double regard d’artiste et de chercheure. Il tisse des liens entre l’art et les différentes questions soulevées par la transition d’un territoire (incluant l’approche artistique dans un débat sociétal contemporain).
Document de présentation

Quatre axes de recherche, associés à des projets artistiques et à destination des publics, composent la démarche de l’artiste :

I. FONCTIONNEMENT D’UN ORGANISME

Appréhendée à la manière d’un organisme vivant, la centrale nucléaire est perçue comme l’articulation de mécanismes humains et matériels, voués à assurer le bon fonctionnement du site, et la sécurité de tous.
Chaque machine, chaque procédure, chaque agent, chaque geste codifié constitue un dispositif que l’artiste vient interroger.

 

II. PROCESSUS D’INTERACTION

Elise Alloin, "Prendre Position", détail, Cattenom, 2016

Une centrale est un lieu quasi inaccessible mais dont le dialogue avec le territoire est constant : l’eau du Rhin refroidit le réacteur, l’électricité produite part sur le réseau de distribution européen, le combustible y est livré et évacué par le train lorsqu’il est usagé, des centaines de personnes travaillent quotidiennement dans l’enceinte, d’autres mettent en place des protocoles de sécurité civile sur le territoire…
L’artiste, par son approche, met en lumière les modifications de ces flux, engendré par l’arrêt des réacteurs.

 

III. PERCEPTIONS INDIVIDUELLES
Elise Alloin, Carte postale, 2020 – invitation aux témoignages

Dans le bassin rhénan nombreux sont ceux qui ont une histoire singulière avec la centrale de Fessenheim. Sa fermeture marque un tournant majeur et génère un glissement de nos perceptions de ce lieu. L’enjeu n’est désormais plus fonctionnel mais patrimonial.
Par une approche empirique des paysages physiques et psychiques du territoire, l’artiste dresse peu à peu une cartographie émotionnelle du site.

 

IV. ENVIRONNEMENT NATUREL
Elise Alloin, Herbier entre Fessenheim - "Rêverie du promeneur solitaire, 7ème promenade", 2012-13

Une centrale s’inscrit dans un environnement naturel fait d’eau, de végétation, de géologie et de faune.
Elise Alloin analyse cet écosystème, qu’il soit compris dans l’enceinte de la centrale ou au dehors, dans la zone de servitude publique, dans laquelle l’intervention humaine est légiférée et où la faune et la flore se développent indépendamment.

 


En 2019, Elise Alloin a été accueillie au Centre de Recherche sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques de l’Université de Haute-Alsace en qualité de chercheure associée. Elle participe au programme de recherche Post-atomic Lab porté par le Centre sur la transition post-nucléaire du territoire lié à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Parallèlement, elle devient artiste associée à La Kunsthalle qui l’accompagne sur le volet artistique de sa recherche. L’exposition Se suspendre aux lendemains, s’est présentée comme la première étape d’un projet au long cours.
Pendant plus d’un mois, l’artiste a été présente dans l’exposition et disposée à rencontrer les publics avec lesquels elle souhaitait partager durablement ses interrogations et ses pistes de réflexion au sujet de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, pour mieux cerner les enjeux de l’événement, ses conséquences à court, moyen et long terme.

Pour le Petit Programme, en 2020, Elise Alloin invitait le public à entrer en correspondance avec elle en exprimant un souvenir, une émotion, une anecdote, une question, un vœu qui décrive votre lien personnel l’histoire de la centrale via une carte postale à télécharger.


Diplômée de la Haute école des arts du Rhin en 2013, Elise Alloin développe son œuvre plastique dans une dynamique de recherche par l’art.
Elise s’intéresse aux liens que nous entretenons avec la radioactivité : l’usage que nos sociétés en font construit nos paysages géographiques et mentaux, nos relations spatiales et nos circulations. Comment ce phénomène physique « invisible » modèle-t-il notre conscience des lieux, notre relation au temps, à la mémoire et à la transformation matérielle du vivant ?
Son travail s’exprime par la mise en place, dans l’espace proposé, d’éléments matériels et formels qui dessinent sa réflexion. Bien au-delà d’une démonstration, l’artiste agence les formes issues de ses recherches comme un dispositif d’expérience : une équation spatiale, posée physiquement comme une question, dont le corps du visiteur devient l’inconnue. C’est à lui de faire l’expérience du déplacement physique et mental. Sa pratique, transdisciplinaire, se construit sur le long terme, en collaborations soutenues avec des équipes de recherche : en physique nucléaire (CNRS-Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien, Strasbourg), en sciences du vivant (Institut Océanographique de Sopot et Laboratoire de Biotechnologie Marine, Université de Gdansk, Pologne) et en sciences humaines (anthropologie contemporaine, Université de Stockholm, Suède).
Elle se nourrit également d’une riche expérience antérieure de terrain en archéologie et en conservation du patrimoine artistique.

 

La résidence de recherche, en partenariat avec le Centre de Recherche sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques de l’Université de Haute-Alsace, est réalisée avec le soutien financier de la Région Grand Est et le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso, sous l’égide de la Fondation de France.

       

            

                      

       

Mulhouse Art Contemporain est partenaire de La Kunsthalle.

Nicolas Tardy, "Nous sommes", 2022

Visuel réalisé par Nicolas Tardy pour l’édition 2023 des badges de vœux de La Kunsthalle.

Dans le cadre des différents programmes de résidences auxquels participe La Kunsthalle, les artistes du territoire alsacien / région Grand Est ont l’occasion de bénéficier de bourses de recherche, de voyage, ou de séjourner ailleurs en France ou à l’étranger…

Atelier Mondial
Sofia Durrieu, Japon, 2021 – www
Souad El Maysour, Sénégal, 2020 – www
Brice Ammar-Khodja, Arménie, 2019 – www
Mathieu Boisadan, Russie, 2018 – www
Capucine Matti, Paris, 2017 – www
Clémence Choquet & Mickaël Gamio, Japon, 2017 – www
Fantine Andrès, Argentine 2017 – www
Marianne Mispelaëre, Allemagne, 2016 – www
Marianne Maric, Allemagne, 2015 – www
Jacques Lopez, Canada, 2015 – www
Josephine Kaepplin, USA, 2015 – www
Livia Johann, Canada, 2015 – www
Gwen Van Den Eijnde, Japon, 2014 – www
Capucine Vanderbrouck, Canada, 2014 – www
Mathilde Sauzet, 2014 – www
Claire Hannicq, Canada, 2014 – www

A/Z Aller & Zurück (Berlin)
Emilie Picard, 2023 – www
Thomas Schmahl, 2022 – www
Ouassila Arras, 2021 – www
Axel Gouala, 2019-2020
Camille Fischer, 2019
Estelle Chrétien, 2018
Julie Luzoir, 2018
Capucine Vandebrouck, 2017
Aurélie de Heinzelin, 2017 – www

Résidence AIR Nord Est
The Fine Art Collection, 2016 – www
Claire Andrzejczak, 2015 – www
Josephine Kaeppelin, 2014 – www
Judith Dobler, 2013
Marta Caradec, 2012 – www
Mathieu Husson, 2011 – www
Loïc Beck, 2010

Autres résidences
Marie-Paule Bilger, Roumanie, 2019 – www
Jacques Lopez, Maroc, 2019 – www