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REGIONALE 13

Une ligne grise. A peine perceptible, vaguement tracée sur un coin de feuille blanche. Elle s’élance timidement, acquiert de l’assurance et s’affirme dans un ton assombri. La voie est libre, la ligne chemine, elle trouve les directions à suivre, les espaces à préserver. Elle connaît intimement les règles de l’équilibre et s’enfuit quand une respiration s’impose. Elle s’épaissit, saisit de la noirceur, s’applique à occuper quelques centimètres carrés. Son rythme s’accélère. Elle va et vient, tourne et s’enroule autour d’un centre qu’elle évite pour ne pas sombrer. Son corps s’étire et s’emmêle, elle ne sait plus trop par où s’échapper. Elle se répand et se perd, elle n’est presque plus ligne, elle est surface et noire. Une tache noire.
La Kunsthalle présente une exposition de dessins.

Artistes : Le bureau du dessin, Pierre Clément, Monika Dillier, Judith Dobler, Cedric Eisenring, Lena Eriksson, Mireille Gros, Noémie Kukielczynski, Elisa Martin, Marianne Mispelaëre, Laetitia Oser, Clément Richem, Emanuel Rossetti, Claudia de la Torre, Tomi Ungerer, Günter Walter, Ulrike Weiss, Anja Wicki et Shabnam Zeraati.

Une proposition de Sandrine Wymann et Sophie Yerly.

Exposition hors les murs
Régionale 13

A travers une sélection de 18 films courts, 16 artistes donnent un aperçu de la scène vidéo allemande, française et suisse. Singulières, leurs propositions tendent vers des champs artistiques très larges : du plan fixe au travelling, du rythme saccadé au mouvement lent, de la narration au zoom sur la matière, de la bande son au film muet, elles nous emmènent de la construction à la destruction, de l’apparition à l’effacement, du passé au présent..

Commissaires : Emilie George et Emmanuelle Walter
Artistes : Stefan Baltensperger, Caroline Barc, Judith Marlen Dobler, Ahmet Dogan, Christine Hagin Witz, Matthias Heipel, Sophie Jung, Laurent Odelain, Clément Richem, Selene States, Silvia Studerus, Marie Val, Zemir Velatovac, Johanna Wagner, Myriam Werner, Skander Zouaoui.

Né de la conviction que l’art est un outil d’ouverture et de partage susceptible d’abolir les frontières et de transformer notre vision du monde, l’association L’art à l’enfance a imaginé MuMo, un musée mobile. Il est destiné à aller à la rencontre des enfants pour leur proposer un contact voire un premier contact avec l’art contemporain.
Ce musée itinérant prend la forme d’un container qui peut aisément voyager par bateau, avion, avant d’être chargé sur un camion.

Parvenu à destination ce container se transforme en un musée, ouvrant sur trois espaces distincts chacun plongeant les enfants dans des univers différents : peinture, sculpture, installation, photographie, vidéo, design.
Il donne à voir et à découvrir les projets spécifiques de 15 artistes de la scène contemporaine internationale. Chacun des artistes sollicités a réalisé ou choisi une œuvre en direction d’un public d’enfants, en tenant compte d’un contexte singulier : penser l’œuvre dans un espace limité, prendre en compte les contraintes liées à l’itinérance du container, mais surtout imaginer la confrontation des enfants avec leurs créations.

Après avoir parcouru 10 000 km et rencontré 11 000 enfants en France et en Afrique, depuis octobre 2011, le musée mobile « MuMo » sillonnera à nouveau l’Hexagone, de septembre 2012 à janvier 2013. Son parcours a été élaboré en collaboration avec l’UNESCO et ATD Quart Monde.
Dans le cadre de sa tournée en Alsace, les mercredi 21 et jeudi 22 novembre, la Kunsthalle accueille MuMo devant ses portes.

Public concerné :
Jeune public de 6 à 11 ans, groupes de 14 enfants maximum
Visites guidées exclusivement, inscription obligatoire au 03 69 77 66 47

Exposition hors les murs

Les Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC) fêtent leurs 30 ans.
30 ans de collection, 30 ans d’exposition, 30 ans de présence dans les régions.
À cette occasion, La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace ont choisi de s’associer et d’accueillir pendant toute une année universitaire trois
œuvres de la collection du FRAC Alsace.

L’exposition Ça vous regarde regroupe les œuvres de Bernard Calet, Constructions mobiles, de
Gérard Collin-Thiébaut, Distributeur automatique de Carnets d’images et d’Alain Séchas, Le chat
bowling.

Véronique Pittolo est née en 1960 à Douai, et vit aujourd’hui à Paris. Elle a publié dans de nombreuses revues : Action Poétique, If, Nioques, Horlieu, Digraphe, Beaux Arts Magazine, ArtPress, Cahiers de Critique de Poésie. Lauréate du prix de poésie de la SGDL (Société des Gens de Lettres) en 2004, du Prix Yvan Gol en 2009, elle anime régulièrement des ateliers d’écriture, notamment en milieu hospitalier. Elle réalise aussi des oeuvres multimédias et des fictions pour la radio. Paru en novembre 2012, un livre sur les ateliers d’écriture à l’hôpital : « On sait pourquoi les renards sont roux », édition Le Temps des cerises.

Mini-résidence « Ecrire l’art »:
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, un auteur contemporain, s’immerge dans l’univers de l’exposition et compose autour des œuvres. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les oeuvres à travers le langage spécifique de l’écrivain.

Photo: Véronique P.. © La Kunsthalle

Tchernobyl on tour d’Elena Costelian et … et s’en aller de Chourouk Hriech sont deux expositions individuelles qui s’interrogent mutuellement, bien au-delà de leur coprésence. Ce sont des expositions qui rencontrent l’histoire, la petite et la grande, qui la lient à la création contemporaine et en font leur raison, leur complice.
Les deux artistes ont quelques points communs : deux femmes passionnées, volontaires et déterminées, d’une même génération de racines étrangères. Les deux expositions partagent également quelques thèmes : l’histoire, la mise en scène, la sincérité.
Mais c’est avant tout d’une intuition qu’est né le désir de les rapprocher.
Elena Costelian travaille sur l’histoire récente, celle dont on ne sait pas encore totalement quoi penser et qui est empreinte d’enjeux qui dépassent l’échelle individuelle. Ses installations construites sur un mode réaliste, affichent une forte théâtralité et créent le choc. On ne traverse pas innocemment une œuvre de l’artiste, elle déstabilise, perturbe nos repères, provoque la gêne et le malaise, celui d’être spectateur d’un monde qui ne tourne pas rond.
Chourouk Hriech voyage sur un territoire qui se déploie de l’œil à la main. La distance entre les deux, l’artiste la parcourt en suivant une ligne complexe qui s’enrichit à la fois de ses observations, de ses souvenirs et de ses émotions. Ses dessins, comme des rhizomes, se déploient sur les murs et emmènent le spectateur dans un monde composé de mille et une réalités, toutes propres à la balade et à l’évasion.
Les deux expressions d’Elena Costelian et de Chourouk Hriech, si éloignées soient-elles, fonctionnent ensemble comme des révélateurs qui nous ramènent à la complexité de la nature humaine et de ses humeurs. Du chaos à l’échappée, Tchernobyl on tour et … et s’en aller, sont deux lectures du monde sincères et attentives.

Entre installation, performance théâtralisée et scénographie, Elena Costelian s’attache aux lieux chargés d’histoire comme support de réflexion à son travail. L’idée de retour sur ces lieux n’est pas sans lien avec l’expérience de l’exil. Particulièrement sensible au rapport entre mémoire collective et individuelle, elle se penche non seulement sur des lieux disparus ou mis en parenthèse mais aussi sur des lieux en devenir.
En 2009, elle monte Transit, sa première œuvre d’envergure présentée au festival Première au Théâtre Le Maillon de Strasbourg. La pièce mêle installation, performance et théâtre (diffusion sur ARTE en octobre 2009). En 2012, autour d’un projet photographique et sonore, Elena Costelian a initié avec Julie Meyer, Sail the world project, une traversée de l’Atlantique à la voile. (Projet soutenu par le Conseil général du Finistère et le Centre Atlantique de la Photographie).
La suite de Tchernobyl on tour sera présentée en 2013 au Center for Book Arts à New York.

Chourouk Hriech est née en 1977, elle vit et travaille à Marseille.
Elle développe son travail essentiellement autour du dessin. Ses recherches se fondent sur une observation des paysages en mutation, une navigation à travers les mondes qui s’offrent à elle.
Diplômée des Beaux-Arts de Lyon, elle a récemment participé à Art Dubaï en 2012 ; au CRAC de Sète et à la 8ème Biennale de Shanghai en 2010.
Dans le cadre du Projet T3, en 2012, sur une proposition de Nathalie Viot et de Christian Bernard, ses dessins ont rejoint, le Fonds Municipal d’Art contemporain de la Ville de Paris.

Une proposition de Sandrine Wymann.

La Kunsthalle donne carte blanche à Julien Amillard pour imaginer une nouvelle forme de
médiation autour de l’exposition Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré de Simon
Starling.
L’artiste est en résidence à la Kunsthalle de juin à août 2012.
En disséminant des objets simples et des informations historiques, Julien Amillard rassemble les  mulhousiens autour d’un fragment de leur histoire : le rattachement de Mulhouse à la France, le  15 mars 1789.
Julien Amillard propose en guise de conclusion de son projet, une fête de la réunion, le 25 août  2012, « Souviens-toi, souviens-toi de ce quinze de mars », et se fixe un entrainement drastique  pour affronter une épreuve de force sous le nom de « Challenge accepted ! »  (Le programme détaillé de la fête de la Réunion du 25 août, place de la Réunion à Mulhouse, vous sera communiqué  ultérieurement, il comprendra concerts, épreuves de force…)

Photo : Julien Amillard, « Fête de la réunion », 25 août 2012. © Joël Grandperrin

A Mulhouse, la semaine du 11 au 17 juin est rythmée par Art Basel, le plus important salon international de l’art pour les œuvres modernes et contemporaines. Situé à trente kilomètres de la capitale artistique suisse, notre territoire ressent durant ces quelques jours les frémissements de l’effervescence bâloise dont il est solidaire. Pour la 3ème année consécutive, l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région et la Kunsthalle Mulhouse s’associent à cette actualité et s’engagent dans la réalisation d’un projet artistique commun.

La fréquentation des hôtels de Mulhouse et de sa région est un des indicateurs qui confirme l’ampleur de l’événement. C’est donc là que la Kunsthalle Mulhouse et l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région ont choisi de rencontrer leur public. Discrètement, à la manière d’un clin d’œil et sans importuner le visiteur déjà grandement sollicité à Bâle, le projet se déploie dans les chambres des hôtels, considérées comme autant de petites ambassades artistiques. Ce geste à la fois artistique et de bienvenue devient l’occasion de produire et de présenter une œuvre originale.

En 2012, c’est à Vincent Odon que la Kunsthalle Mulhouse et l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région ont commandé une œuvre inédite. Artiste, dessinateur, sculpteur, il a été invité en résidence par la Kunsthalle Mulhouse, en novembre et décembre 2011. De son immersion et de sa compréhension de la région est née Terrain de jeu, une carte routière. Au recto, l’artiste a redessiné une carte routière du pays des trois frontières (Mulhouse, Bâle, Freiburg-im- Breisgau) ; au verso, des dessins et détournements évoquent une perception plus subjective de ce territoire unique et multiple à la fois.

Terrain de jeu est une production originale diffusée en tirage limité.

Au travers de ce projet, La Kunsthalle Mulhouse et l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région affirment leurs engagements respectifs auprès de la création contemporaine et des visiteurs de la région.

Locus Metropole est un évènement évolutif construit autour de l’art-performance-langue. Il se métamorphose au fil de son développement. Locus Metropole est né en 2009 à Zurich dans le Cadre de Blago Bung au Cabaret Voltaire (J.Giorno, Valentine V, P. Lerochereuil, M. Collet, L. Litt).

À La Kunsthalle, Locus Metropole 3 prend une forme pluri-performative.

Avec Démosthène Agrafiotis (Grèce), Jean-Pierre Bobillot (France), Alessandro de Francesco et Caroline Zekri (Italie), Gisela Hochuli (Suisse), Anne Kawala (France), Chris Pusateri (USA) et Michelle Naka-Pierce (USA), Valentine Verhaeghe (France).

Simon Starling, artiste conceptuel est considéré comme l’un des artistes britanniques les plus
audacieux de la scène internationale.
L’exposition de Simon Starling à La Kunsthalle s’articule autour de nouvelles productions qui sont toutes étroitement liées à l’histoire et à l’architecture du bâtiment de la Fonderie. Ancien site industriel, le lieu a été entièrement réhabilité. Depuis 2009, il est occupé par La Kunsthalle mais aussi l’Université de Haute-Alsace et les Archives de la Ville de Mulhouse.
A travers les installations, les performances et les processus qu’il met en place, Simon Starling crée des situations où les objets sont transformés, reconstruits, de la même manière que les situations et les contextes sociaux économiques ou esthétiques se voient remodelés, déplacés ou reliés soudainement les uns aux autres. En traversant les frontières comme les époques, l’artiste impulse des mouvements et des principes de mutation qui parviennent à reconfigurer à la fois l’appréhension de l’histoire et celle de l’expérience quotidienne.

« Beaucoup de mes œuvres ont pour origine première une confrontation à des sites industriels
divers. Ceci est évidemment dû aux très nombreuses transformations de sites industriels en espaces d’exposition, à cause du déclin industriel en Europe et en Amérique du nord dans les dernières décennies du XXe siècle, ainsi qu’à l’utilisation de l’art dans le renouveau urbain. La liste est longue de tous les lieux qui ont suscité mon intérêt renouvelé pour la question du travail, de sa valeur, de l’importance de l’artisanat, etc. Mon œuvre essaie de poser des questions telles que : Quel rapport avons-nous à la fabrication de nos objets quotidiens ? D’où viennent les matières premières pour les fabriquer ? De grandes questions générales mais que je relie toujours à un ensemble de paramètres spécifiques, locaux, voire idiosyncrasiques.
Lorsque j’ai appris que La Kunsthalle de Mulhouse avait été une fonderie très productive, j’ai tout de suite commencé à réfléchir à un projet. J’ai trouvé intéressant de ramener le lieu actuel, un espace d’exposition, à son usage originel de fonderie. Ce télescopage du passé et du présent est visible dans les altérations qu’a subies la fonderie afin de la transformer, entre autres, en espace d’exposition. J’ai été frappé par le fait que les nouveaux planchers ne supportent que des charges relativement légères, et je me suis demandé à quoi ressemblerait une lourde machine fabriquée dans la fonderie selon les nouvelles normes de construction. »
Simon Starling

Simon Starling est né en 1967 à Epsom (GB), il vit et travaille à Copenhague (DK).
Il étudie d’abord à la Nottingham Polytechnic (1987-1990), puis à la Glasgow School of Art (1990- 1992). Lauréat du Turner Prize en 2005, il a exposé notamment au MASS MoCA (Massachusetts) en 2008, au Mac/Val (Vitry sur Seine) en 2009, au Modern Institute (Glasgow) en 2010 et très récemment en 2011, à l’Hiroshima, City Museum of Contemporary Art.
Il a également participé à de nombreuses biennales, comme celles de Venise (2003 et 2009), Lyon (2007) et à la Tate Triennal, Londres (2009) ainsi qu’à la 6th Momentum de Moss (2011).
Ses oeuvres sont entrées dans les collections de la Tate Modern, Londres ; Moderna Museet, Stockholm ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; Kroller Muller Museum, Netherlands ; San Francisco Museum of Modern Art ; Museum of Contemporary Art, Chicago ; and Museum Folkwang, Essen…

L’exposition de Simon Starling vient clore le cycle de trois expositions sur la question du savoir comme une forme en soi, imaginé par Vincent Honoré, commissaire associé à La Kunsthalle pour la saison 2011/2012.
Bientôt le métal entre nous sera changé en or, monographie de Benoît Maire
L’entre-deux des savoirs bouleversés – Quatre études : Aurélien Froment, Marie Lund, Melvin Moti, Benjamin Seror
Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré, monographie de Simon Starling
Le quatrième et dernier mouvement du cycle prend la forme d’une édition : Des savoirs bouleversés – Unsettled Knowledge

Frédéric Forte © La Kunsthalle

Frédéric Forte est né à Toulouse en 1973 et vit aujourd’hui à Paris. Il est poète et membre de l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle). Marqué très tôt par l’œuvre de Raymond Queneau, il s’est tourné en 1999 vers la poésie, qui est à ses yeux le moyen privilégié pour interroger – repousser ? – les limites du langage. Son travail est principalement tourné vers l’expérimentation formelle mais il ne s’interdit aucune voie, pas même la prose ou le vers libre !
Publications principales : Discographie (l’Attente, 2002), Banzuke (l’Attente, 2002), N/S, avec Ian Monk (l’Attente, 2004), Opéras-minute (Théâtre Typographique, 2005), Comment(s) (l’Attente, 2006), Une Collecte (Théâtre Typographique), Re- (Nous, à paraître en juin 2012).

Mini-résidence « Ecrire l’art »:
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, un auteur contemporain, s’immerge dans l’univers de l’exposition et compose autour des œuvres. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les œuvres à travers le langage spécifique de l’écrivain.

Pour la 3ème résidence universitaire, la Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université  de Haute-Alsace accueillent Alessandro De Francesco. Pendant deux mois, l’artiste dont la recherche allie texte,  image et forme travaillera en lien avec les étudiants et les enseignants-chercheurs de la Faculté de Lettres et  Sciences Humaines du campus de l’UHA.  Alessandro De Francesco sera à Mulhouse en mars puis mai 2012.

Alessandro De Francesco est né en à Pise, Italie, et vit à Strasbourg.  Ecrivain, artiste et théoricien, il a été visiting poet à l’European Graduate School de Saas Fee et collaborateur au  Centre d’études poétiques de l’ENS de Lyon. Il a enseigné la création littéraire à l’École normale supérieure de la rue  d’Ulm. Il bénéficie actuellement de la « bourse de création » du Centre National du Livre et enseigne à l’Université  de Bâle.
Ces principales parutions sont : Lo spostamento degli oggetti (Cierre Grafica, 2008), dès1000m (e-book, gammm.org,  2009), Ridefinizione (La Camera Verde, 2011, version française parue chez Mix. : Redéfinition, 2010).
Alessandro De Francesco a réalisé en Europe et Amérique du Nord, de nombreuses lectures, installations et  performances qu’il nomme volontiers environnements de lecture.

La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace accueillent pour la deuxième année consécutive une résidence d’artiste en milieu universitaire.
En 2011, elle prend la forme d’une résidence d’étude et de recherche, réservée à un artiste architecte designer invité à reconsidérer les espaces plein-air de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Haute-Alsace.

Clemens Helmke né en 1976 à Neubrandenburg (Allemagne), vit et travaille à Berlin.
En mars 2011, Clemens Helmke a étudié les lieux de la Faculté des Sciences et Techniques, leurs particularités, leurs usages. De là sont nées des directions de recherche et de projet qu’il est amené à développer lors d’un second séjour en mai 2011.

« Il y a, au centre de la Faculté des Sciences et Techniques de Mulhouse, un espace intérieur qui a vocation à être un lieu public. Il pourrait offrir un séjour mais n’est au mieux qu’un passage pour les étudiants et les professeurs qui chaque jour le côtoient. Un patio cylindrique, des terrasses adjacentes, trois arbres irréductibles – voilà pour la configuration initiale.»
Clemens Helmke

Clemens Helmke présentera sa démarche lors d’une balade dans Mulhouse qui mènera le public de séquoia en séquoia, arbre qu’il place au centre de sa réflexion. Le rendez-vous est public. La promenade se fera en compagnie de Clemens Helmke et finira par une rencontre avec Bernard Stephan, expert forestier de l’ONF.

L’Entre-Deux : des savoirs bouleversés est une ne exposition où se confrontent des œuvres et des processus non-conclusifs. Où l’on fait l’expérience de pensées en devenir, en réseau. Où le destin et la lecture des œuvres ne sont plus inscrits a priori. Où l’exposition croise quatre études, quatre démarches qui toutes tendent aux fictions et à la refonte du musée comme gardien d’une mémoire fluctuante, mouvante, incertaine. Où l’exposition se conçoit en libres associations, en collaborations. Où les œuvres sont des moments de pause entre savoirs et recherches hyper documentés et objets formels aboutis, autonomes.

Quatre études : Aurélien Froment, Marie Lund, Melvin Moti, Benjamin Seror

La proposition de Vincent Honoré pour la Kunsthalle Mulhouse s’articule autour de trois expositions et d’un livre, le tout agencé comme un programme, un cycle, voire comme un projet unique déployé sur un an en quatre mouvements qui se répondent, s’enrichissent, se complètent. Le cycle se concentre sur la question du savoir comme une forme en soi, une forme hétéroclite à travailler, à exproprier, dont les artistes s’emparent, un savoir à l’origine emprunté à la philosophie, aux sciences, à l’architecture, etc.. Comment, en pervertissant ses structures, les artistes en questionnent la coproduction et la transmission, tout en réinformant de manière inédite les formes et la mise en espace. Ce deuxième volet va particulièrement s’intéresser à la mise en forme du savoir et à sa présentation muséale.

L’entre-deux : des savoirs bouleversés fait partie du cycle de trois expositions sur la question du savoir comme une forme en soi, imaginé par Vincent Honoré, commissaire associé à La Kunsthalle pour la saison 2011/2012.
Bientôt le métal entre nous sera changé en or, monographie de Benoît Maire
L’entre-deux des savoirs bouleversés – Quatre études : Aurélien Froment, Marie Lund, Melvin Moti, Benjamin Seror
Trois cent cinquante kilogrammes par mètre carré, monographie de Simon Starling
Le quatrième et dernier mouvement du cycle prend la forme d’une édition : Des savoirs bouleversés – Unsettled Knowledge

Née en 1975, elle vit à Paris. Écrivain, traductrice, plasticienne et performeuse, elle explore les frontières entre les genres et les modes d’expression langagiers et plastiques (sons, vidéos, sérigraphie).

Thématique : Sculpture occidentale au XXème siècle

Dans la seconde moitié du XXe siècle, le monde de l’art occidental s’ouvre sur une reconnaissance et une institutionnalisation progressive de l’art d’avant-garde.

Dans le domaine de la sculpture, la leçon de Brancusi et celle du ready-made duchampien invitent au dépassement total des pratiques traditionnelles. L’expérimentation est de mise, renouvelant sans cesse les propositions plastiques. Les moyens changent, les enjeux aussi.

Le consumérisme est interrogé au travers des jeux d’échelle, de la récupération et de l’assemblage dans le Pop Art et le Nouveau Réalisme, tandis que le corps et la nature deviennent supports chez les Actionnistes viennois et les artistes du Land Art.

Des figures humaines filiformes de Giacometti à la crudité réaliste de la vision de Ron Mueck, le corps humain est interrogé, tandis que mouvement et lumière entrent en scène intégrant l’espace et l’environnement au cœur d’une pratique sculpturale plus abstraite.

A l’heure de l’éclatement des pratiques, il n’est plus une sculpture mais des sculptures qui tour à tour investissent les champs artistique, poétique, corporel, architectural ou encore social